La presse unanime : « Bouteflika a reconnu son échec »
« Les 2 400 «haragas» recensés et les kamikazes d’Alger, Lakhdaria, Batna et Dellys pourraient devenir bien plus nombreux si l’on y prenait sérieusement garde». En lâchant hier cette phrase, le président Bouteflika a signé son Pv de carence aux yeux de la presse algérienne. « Car, en fait, ce sont près de neuf années de discours taillés dans les plus épais des optimismes qui soient qui sont ainsi brutalement contredits, et en très peu de mots. » résume le commentateur du Soir d’Algérie. « Le président de la République qui, dans dix-sept mois, aura consommé deux mandats pleins et successifs à la tête de la magistrature suprême, finit par reconnaître l’inefficience, voire l’intégral échec des politiques jusque-là réfléchies et mises en branle en faveur de la jeunesse. S’il consent à cet aveu d’échec, c’est que bien terni est le tableau que la réalité lui donne à voir. » achève le journaliste.
« L’État sur ce chapitre a eu tout faux, c’est l’aveu même de son premier magistrat. » note pour sa part Liberté. Le marasme social, la perte des repères et les horizons bouchés fabriquaient au plus fort du terrorisme, des candidats aux maquis, une décennie censée avoir mis le cap sur le développement social a, malheureusement, accouché, aujourd’hui, de kamikazes qui se recrutent désormais presque au berceau de l’École algérienne. (…)Le chef de l’État reconnaît les dégâts ayant résulté d’une stratégie sans âme dont le succès s’est mesuré au nombre d’universités, d’écoles, de bibliothèques, de terrains de jeux… » conclut l’éditorialiste.
Une fois l’aveu d’échec fait, que faire ? C’est sur cette question que s’est penché l’éditorialiste du Quotidien d’Oran. « Que l'Etat s'inquiète enfin des problèmes qui se posent aux jeunes et qu'ils posent au pays, c'est une bonne chose, même si l'on estime que c'est là une prise de conscience un peu tardive. Ce qu'il faut maintenant espérer est que l'attention que le pouvoir d'état déclare porter à la jeunesse et à ses problèmes se traduise par du concret et non de vaines promesses. Il est attendu de la rencontre des walis qu'elle définisse une stratégie globale que l'Etat devra mettre en oeuvre pour redonner l'espoir à la jeunesse du pays et la guérir des mortifères pulsions auxquelles elle s'est laissée aller pour exprimer ses désespoirs, sa malvie et ses pertes de repères. Mais ces commis de l'Etat dont la gestion et pour certains le comportement, sont pour beaucoup, dans la rupture de confiance entre la jeunesse et son pays, sont-ils les plus qualifiés pour l'élaboration d'une telle stratégie ? L'on ne peut qu'en douter au regard du sort des jeunes des wilayate respectives où ils sont censés disposer de la puissance publique et des moyens pour justement alléger les maux dont il est fait… »
L.M.
« L’État sur ce chapitre a eu tout faux, c’est l’aveu même de son premier magistrat. » note pour sa part Liberté. Le marasme social, la perte des repères et les horizons bouchés fabriquaient au plus fort du terrorisme, des candidats aux maquis, une décennie censée avoir mis le cap sur le développement social a, malheureusement, accouché, aujourd’hui, de kamikazes qui se recrutent désormais presque au berceau de l’École algérienne. (…)Le chef de l’État reconnaît les dégâts ayant résulté d’une stratégie sans âme dont le succès s’est mesuré au nombre d’universités, d’écoles, de bibliothèques, de terrains de jeux… » conclut l’éditorialiste.
Une fois l’aveu d’échec fait, que faire ? C’est sur cette question que s’est penché l’éditorialiste du Quotidien d’Oran. « Que l'Etat s'inquiète enfin des problèmes qui se posent aux jeunes et qu'ils posent au pays, c'est une bonne chose, même si l'on estime que c'est là une prise de conscience un peu tardive. Ce qu'il faut maintenant espérer est que l'attention que le pouvoir d'état déclare porter à la jeunesse et à ses problèmes se traduise par du concret et non de vaines promesses. Il est attendu de la rencontre des walis qu'elle définisse une stratégie globale que l'Etat devra mettre en oeuvre pour redonner l'espoir à la jeunesse du pays et la guérir des mortifères pulsions auxquelles elle s'est laissée aller pour exprimer ses désespoirs, sa malvie et ses pertes de repères. Mais ces commis de l'Etat dont la gestion et pour certains le comportement, sont pour beaucoup, dans la rupture de confiance entre la jeunesse et son pays, sont-ils les plus qualifiés pour l'élaboration d'une telle stratégie ? L'on ne peut qu'en douter au regard du sort des jeunes des wilayate respectives où ils sont censés disposer de la puissance publique et des moyens pour justement alléger les maux dont il est fait… »
L.M.
Commentaires (10) | Réagir ?
un bon entraineur d'une equipe est comme un president, s'il ne reussi pas, il doit quitter avec son equipe et laisser sa place
avec plus de 100 millard de dollars de reserve de change, un jeune oranais n'ayant pas les moyens de payer les frais d'inscription pour passer son bac fait une tentative de suicide et il est actuellement handicapé à vie. plus l'algerie s'enrichie plus le peuple s'enfonce dans la misere, ci joint l'article lu dans le quotidien du jeudi 24 octobre 2007 l'echo d'oran relatant ce fait regrettable.
Les élèves du lycée Gadiri Houcine ont vécu hier une journée
dramatique avec la tentative de suicide d?un de leurs camarades
Sidi El Houari sous le choc
Les élèves et le personnel du
lycée Gadiri Houcine, situé à
Sid El Houari, sont sous le choc,
suite à la tentative de suicide
d?un élève de terminale, littérature
et langues étrangères.
En effet, l'élève B. Youcef, âgé
de 18 ans, a tenté de mettre fin
à ses jours, en se jetant du
deuxième étage du lycée, soit
d?une hauteur de plus de 15
mètres. Il a été évacué vers les
services des urgences du CHU.
Selon le médecin traitant,
Youcef souffre de plusieurs
traumatisme, au niveau du
crâne, du bassin et des jambes.
Il est dans un coma profond
mais son état est stationnaire.
B. Youcef est issu d?une famille
nécessiteuse, habitant le bidonville
du terrain Pasteur des Planteurs.
Cet élève présentait des
troubles nerveux depuis la disparition
de sa mère, l'année dernière.
D?après les témoignages
de ses camarades, Youcef a
piqué une crise de nerfs, lorsque
la direction de l'école a
demandé aux élèves des classes
terminales, les 1. 500 DA de
frais du baccalauréat. Pendant
le cours de langue espagnole,
Youcef ne s?est pas arrêté de
pleurer. Les tentatives du professeur
et de ses camarades
ont été vaines, pour le rasséréner.
Soudain, Youcef s?est
levé et a commencé à casser
sa table. Puis, dans une course
frénétique, il a couru dehors
dans la balustrade du deuxième
étage qui longe les classes de
cours. Arrivé à la fin de la balustrade,
il se jeta dans le vide.
Youcef est orphelin de mère
depuis déjà une année. Son
père chômeur depuis belle lurette,
a deux autres enfants à
sa charge : un enfant diabétique
de 4 ans et un autre scolarisé
dans un CEM du quartier.
Youcef est bien connu par ses
camarades. «Si la famille de
Youcef déjeune, elle ne dîne
pas», ont-ils déclaré avec amertume.
La direction de l'école et
le personnel connaissent aussi
les problèmes inextricables
dans lesquels patauge Youcef.
Les camarades de classe de
Youcef sont sous le choc. Ceci
peut perturber leur scolarité. Le
regard hagard et les yeux pleins
de larmes, les élèves de la terminale
littérature et langues
étrangères, ont repris les cours
dans l'après-midi d?hier.
«Comme si rien ne s?était
passé», ont déclaré les camarades
de Youcef.
Benachour Med