Les autorités ont acquis un système d'espionnage d'internet en Algérie
L’Algérie s’est payé un nouvel outil de cyber-surveillance de la toile auprès d’un groupe de défense britannique.
Avec la police dans la rue, les limiers de la contre-subversion sur la toile, les autorités dorment sur leurs deux oreilles. Le joujou de technologie que s'est payé l'Algérie fait dans la pêche au chalut captant les données numériques à une échelle industrielle.
Si l'on en croit, en effet, les révélations faites par BBC Arabic et le journal danois Dagbladet dans une enquête publiée hier, l'entreprise danoise ETI a doté l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, les monarchies du Golfe comme l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, le sultanat d’Oman, d'outils puissants qui auraient été utilisés "pour espionner des millions de personnes et contrecarrer tout signe de dissidence» grâce au logiciel de lbaptisé "Evident". Ce dernier "a permis aux gouvernements de surveiller en masse les communications de leurs citoyens".
Ce n'est pas Big Brother, mais ça y ressemble fortement. Un ancien employé d'ETI, interrogé par la BBC, a révélé que "Evident" permet "d’intercepter tout trafic Internet", "localiser des personnes sur la base des données cellulaires" et "suivre les gens". Ce système d'espionnage et de "décryptage", dit-il, est "très avancé en matière de reconnaissance vocale".
Il est vrai que la sécurité numérique et la lutte contre les cyber-menaces sont un enjeu stratégique pour le XXe siècle, mais cela dépend à quelle fin cette technologie de flicage à tout va est utilisée. En Afrique du Nord et dans les pouvoirs autoritaires, le contrôle du flux d’information sur la toile est devenue une préoccupation majeure pour le maintien des pouvoirs en place et le contrôle des activistes.
Sofiane Ayache
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جزاكم الله خيرا
bien pour les informations SAMRA