Bouchouareb fait signer à l’Algérie un accord de 15 milliards de dollars avec une société saoudienne fantôme !
Incompétences, complicités ou inaptitudes à gérer? Tout y est probablement dans cette hallucinante affaire que nous révèle Le Soir d’Algérie. Le gouvernement algérien se fait avoir par un des hommes d'affaires saoudiens particulièrement véreux.
En effet, dans son édition du 30 mai, une enquête menée par le journaliste Tarek Hafid accable l’ex-ministre algérien des mines Abdesslam Bouchouareb, qui a cru signer, le 15 février 2017, un contrat de 15 milliards de dollars, avec une entreprise saoudienne portant le nom de Radyolla pour l’exploitation du phosphate algérien. Ce protocole était le plus gros de 8 mémorandum d’accords qui ont été signés en Février de l'année en cours, entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite.
Mais voilà, il s’avère que ladite entreprise est une société fictive, qui a réussi (avec de la complicité des plus hautes sphères décadentes?), à berner l’Etat algérien, qui lui a cédé la gestion et le développement des mines de Phosphates algériennes. Rien que ça ! "L’État algérien a signé un protocole d’accord de plusieurs milliards de dollars avec une entreprise fantôme !
Au département de l’Industrie et des Mines, des cadres sont chargés de faire des recherches sur Radyolla. Ce qu’ils découvrent est invraisemblable : la "méga-holding" n’est qu’une simple entité commerciale enregistrée à Riyad sans adresse, ni siège, ni même un site web. Une autre entité dénommée Radyolla Company Ltd a été créée et enregistrée à Londres le 3 septembre 2014 par Abdulaziz Al-Deghaither. Son siège est au 37 Warren Street. Cette adresse est en fait celle de Silver Levene, une société de consulting qui offre des services à différents types d’entreprises, notamment dans les domaines des médias et des loisirs ", écrit le journal francophone. La société aurait été "dissoute le 7 février 2017, soit une semaine seulement avant la signature du protocole d’accord de 15 milliards de dollars", explique le journal.
Pourtant Bouchouareb fanfaronne !
Abdeslam Bouchouareb qui qualifiait d'"historique" l'accord avec la partie saoudienne et qui le mettait déjà à son actif, va vite déchanter. "Mais Abdeslam Bouchouareb ne va pas tarder à déchanter. Quelques jours seulement après la signature du fameux protocole d’accord, la direction d’Asmidal — chef de file du groupement algérien qui comprend également le groupe industriel minier Manadjim El-Djazaïr (Manal) — ne parvient pas à contacter Abdulaziz Al-Deghaither. "Il était injoignable. Impossible de lui parler", explique un cadre de l’entreprise au quotidien algérien. L’incompréhension est également totale du côté du groupe industriel minier Manadjim El-Djazaïr.", nous apprend le journal.
Le pire, est que les autorités saoudiennes se seraient également moquées de la partie algérienne, puisque le propriétaire de la "coquille vide", un certain Abdulaziz Al-Deghaither serait connu en terre wahhabbite comme un arnaqueur. Qui pourrait prétendre en effet le contraire ?
Ce même Abdulaziz Al-Deghaither, a des antécédents qui plaident en sa défaveur, parce qu’il avait fait le coup au Mozambique en signant un contrat de 5 milliards de dollars avec l’état de l’Afrique de l’Est, pour mettre en marche une raffinerie de pétrole. L’arnaqueur avait alors disparu dans la nature.
Le Saoudien a vraisemblablement au moins un complice algérien qui l’aurait, selon l’article du Soir d’Algérie, introduit auprès des autorités algériennes. Il s’agirait d’un certain Fayçal Senouci. Le pseudo-groupe saoudien aurait également des touches en Chine, et s’était essayé en 2015 avec la grande Sonatrach, afin d’installer une raffinerie à plusieurs milliards de dollars. Il n’a finalement pas été retenu à l’époque. Heureusement !
Quels sont les bénéfices, voire les sommes sonnantes et trébuchantes, qu’aurait soutiré le pseudogroupe saoudien à l’Etat algérien ? Personne ne peut le dire pour l’instant. Qui est responsable de cette situation burlesque mais avilissante ? L'ex-ministre Bouchouareb, Abdelmalek Sellal, Abdelaziz Bouteflika qui a fait confiance à ces hommes ? Ce qui est sûr, c'est que cette affaire, comme beaucoup d'autres, n’a pas livré tous ses secrets. En revanche, elle prouve encore une fois si besoin est, le pourrissement, l’incompétence et l’amateurisme de ceux qui gèrent le pays et qui traînent sa réputation dans la boue.
Il serait également important de désigner la part de responsabilité, sans doute importante, de l’Etat saoudien dans cette supercherie, puisque son ministre des mines Madjid Ben Abdallah Al Qasabi, était présent aux côtés de Bouchouareb lors de la signature du protocole d’accord entre l’Algérie représentée par Asmidal et le Pseudo holding saoudien de Radyolla.
La rédaction
Commentaires (19) | Réagir ?
جزاكم الله خيرا
thanks
wanissa