"Panama papers" : Ali Haddad épinglé à son tour !
Ali Haddad, l'homme de main du président Bouteflika est cité dans le scandale planétaire des "Panama papers". Comme nous le révélions en début de matinée, Ali Haddad, PDG de l'ETRHB et président du Forum des chefs d'entreprises ( FCE), apparaît comme un homme actif dans l'off-shore, si l'on en croit les révélations faites par "Le Monde".
Le Monde révèle en effet que "selon les documents et courriels obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sur lesquels ont travaillé plus de 100 rédactions (dont Le Monde), Ali Haddad apparaît comme le bénéficiaire économique d’une compagnie enregistrée par Mossack Fonseca en novembre 2004 aux îles Vierges britanniques. Kingston Overseas Group Corporation (KOGC) est administrée par son fondé de pouvoir, Guy Feite, un Français établi au Luxembourg, qui gère par ailleurs une société offshore au Panama pour le compte d’Abdeslam Bouchouareb, le ministre algérien de l’industrie et des mines", pouvait-on lire dans l'article.
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Le revenu déclaré pour son entreprise KOGC au titre de l’année précédant l’ouverture du compte, en février 2008, "était de 67 000 livres sterling (environ 88 000 euros à l’époque) et le revenu prévu pour les douze mois suivant l’ouverture du compte était de 2,43 millions de livres sterling. Avant l’ouverture de ce compte, une autre compagnie gérée par Guy Feite, Campbell Management Inc., a été désignée pour administrer KOGC" révèle l'enquête.
Selon Le Monde, "KOGC est, elle-même, depuis janvier 2005, l’administratrice d’une autre compagnie offshore, panaméenne celle-là, également fournie par Mossack Fonseca à Guy Feite : Markham Financial Services Corp. Cette dernière est, depuis le 23 avril 2009, associée dans une autre coquille vide domiciliée au Nevada, aux Etats-Unis : Marbury International Business Group LLC. Le montage est parfait et le nom du patron du groupe ETRHB Haddad n’est apparu qu’à l’occasion d’un inventaire réalisé par Mossack Fonseca, qui a contraint Guy Feite à communiquer dans un courriel datant du 13 avril 2010 les noms des bénéficiaires économiques de quelque 70 compagnies administrées par sa société, la Compagnie d’étude et de conseil (CEC). CEC a alors informé son fournisseur de compagnies offshore qu’Ali Haddad était le bénéficiaire économique de KOGC".
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Sous le président Bouteflika, Ali Haddad, et tout son groupe ETRHB a multiplié son chiffre d'affaire par huit. "Le groupe a connu son essor avec l’avènement d’Abdelaziz Bouteflika, bénéficiant, d’après une lettre de présentation publiée sur le site du groupe et signée par Ali Haddad, de commandes publiques d’un montant global de près de 200 milliards de dinars (près de 2 milliards d’euros) au titre du seul programme complémentaire de soutien à la croissance économique (2005-2009) coïncidant avec le deuxième mandat du président – soit près de 5 % dudit programme. Le capital social du groupe, qui était de 1,5 milliard de dinars en 2004, est passé à 8,8 milliards de dinars en 2009, tandis que son chiffre d’affaires, qui s’élevait à 7 milliards de dinars en 2006, a frôlé la barre des 39 milliards de dinars en 2014, et atteint 41 milliards de dinars en 2015", écrit Le Monde.
Synthèse par la rédaction
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