Le parti du président Macron présente 428 candidats et veut siphonner la droite
Le mouvement du président élu Emmanuel Macron a présenté jeudi une liste de 428 candidats pour les élections législatives des 11 et 18 juin et laissé provisoirement sans titulaire les 149 circonscriptions restantes, dans l'espoir notamment de nouveaux ralliements, en particulier de droite.
Parmi ces candidats, la moitié sont des femmes, 52% sont issus de la société civile et n'ont jamais eu de mandat électif, 24 sont des députés sortants, essentiellement des socialistes et soutiens de la première heure d'Emmanuel Macron.
"Nous avons le sentiment que nous allons avoir un nombre croissant de personnalités candidates et candidats qui vont souhaiter rejoindre La République en marche, donc nous leur laissons le temps jusqu'à mercredi prochain de prendre cette position", a dit Richard Ferrand. "A défaut, bien entendu, nous présenterions des candidats."
Le secrétaire général de La République en marche (REM), Richard Ferrand, a précisé lors d'une conférence de presse que le mouvement ne présenterait personne contre Manuel Valls dans sa circonscription de l'Essonne, bien qu'il ne remplisse par les critères pour être investi.
Le conseil d'administration a décidé de faire cette exception en raison du statut d'ancien Premier ministre de Manuel Valls et de sa décision, même "tardive", de porter le projet d'Emmanuel Macron, a-t-il expliqué.
Selon d'autres responsables de REM, cette exception pourrait être étendue à une dizaine personnalités politiques de droite et de gauche qui se sont montrées "bienveillantes" à l'égard de la démarche du président élu mais ne souhaitent pas sauter le pas avant de connaître la composition du gouvernement.
Plus généralement, les 148 circonscriptions restant à pourvoir laissent "des espaces de rassemblement disponibles", a souligné Richard Ferrand.
REM ne présente ainsi personne pour l'instant dans les circonscriptions de personnalités du parti Les Républicains (LR) comme Edouard Philippe, dont le nom circule pour le poste de Premier ministre, Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Solère, Benoist Apparu, Gilles Boyer ou Arnaud Robinet. Les protégés de Xavier Bertrand et de Christian Estrosi, qui ont eux aussi appelé à faire du quinquennat d'Emmanuel Macron un succès, n'ont pas non plus de concurrence pour l'instant.
Objectif : majorité absolue
"Nous avons estimé que compte tenu des propos qu'ils tenaient (...), dans l'attente d'une évolution de leur part, il était intéressant de marquer dès aujourd'hui le fait que nous étions intéressés par leur discours", a dit sur RTL le président de la commission d'investiture, Jean-Paul Delevoye.
La liste des candidats de REM comprend plusieurs dizaines de noms proposés par le MoDem de François Bayrou (une quarantaine, selon un membre de la commission d'investiture, plus, selon le sénateur socialiste François Patriat).
Cette première liste a donné lieu à quelques couacs. Des personnalités mentionnées ont ainsi démenties être candidates, comme le président du Racing club de Toulon Mourad Boudjellal ou le député-maire socialiste de Sarcelles François Pupponi.
La liste des candidats investis par REM doit être complétée d'ici le 18 mai. D'ici là, les 428 premiers seront réunis samedi en séminaire au musée des Arts premiers du Quai Branly, à Paris.
Emmanuel Macron devrait annoncer le nom de son Premier ministre dans la foulée de la passation de pouvoir avec François Hollande, qui aura lieu dimanche à 10h00 à l'Elysée.
"Nous avons l'objectif de bâtir une majorité de changement et donc d’obtenir pour le groupe parlementaire La République en marche une majorité absolue à l’Assemblée nationale", a dit Richard Ferrand.
Selon un sondage Harris Interactive-Indeed, 29% des Français sont prêts à voter des candidats REM, 20% pour LR et l'UDI, 20% pour le Front national, 14% pour La France insoumise et 7% pour le Parti socialiste. Richard Ferrand a précisé que 93% des candidats REM à ce jour investis avaient actuellement une activité professionnelle et que leur âge moyen était de 46 ans.
Ces investitures signent "le retour définitif des citoyens au coeur de notre vie politique", a ajouté le secrétaire général de REM, selon qui 19.000 dossiers avaient été déposés, "sans compter l’afflux de quelques milliers ces derniers jours", et la commission s'est réunie "plus de 250 heures en trois mois".
Reuters
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كلية الحقوق و العلوم السياسية
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