Conférence de Lynda Koudache le 7 mai au centre communautaire de Heron à Ottawa
Lynda Koudache, écrivaine kabyle, en tournée au Canada pour une série de conférences et des ateliers d’écriture. Dimanche 7 mai, elle animera une conférence au centre communautaire de Heron, sis 1480 Heron road, Ottawa.
La fondation Tiregwa a invité l’écrivaine kabyle Lynda Koudache, pour donner une série de conférences et des ateliers d’écriture à Montréal et à Ottawa.
Le séjour canadien de la première femme qui a édité un roman en kabyle a débuté par une conférence qui a été donnée dans la métropole de Montréal. C’était le 16 avril et dans le cadre de la 2ème édition du mois Amazigh de Montréal organisé par la Fédération des Amazighs d’Amérique du Nord (FAAN). Masa Lynda Koudache a raconté son expérience dans l'écriture romanesque en tamazight.
Le 22 avril l’auteur de "Aɛecciw n tmes" a rencontré et a échangé avec quelques membres de la dynamique association Centre Amazigh de Montréal (CAM) dans le cadre d’une sortie dans la belle région Abitibi-Témiscamingue (Sud-Est de Québec). Une région reconnue pour sa nature généreuse où on y retrouve des paysages splendides et des lacs majestueux.
Masa Lynda Koudache a animé le 29 octobre un atelier d'écriture, chez INAS (École de tamazight à Montréal). Cette séance de travail était appréciée par deux groupes d'étudiants adultes, jumelés pour cette occasion, ainsi que par les enseignants Nacer Oukemoum et Zouhir Guerroudj.
Lmehdi At Lmexttaṛ, un membre très actif au sein de la communauté kabyle de Montréal, a assisté à cet atelier qu’il décrit comme étant "des moments pleins d'émotion à la lecture de quelques nouvelles écrites par les étudiants, des échanges et surtout de la motivation à écrire en tamazight restent radieusement, à jamais, dans les esprits".
La journaliste Djamila Adar, était aussi présente à l’atelier d'écriture. Sur son compte Facebook elle a écrit ceci : "Il y a de ces moments qui marquent le quotidien et même la vie d'un être ou d'un groupe qui aspire avancer dans un domaine donné. En ce 29 avril 2017, les étudiants adultes de l'école INAS de Montréal ont eu cette chance inouïe de vivre une expérience d'écriture avec l'écrivaine Lynda Koudache. En effet, durant 2 heures, après avoir donné un aperçu sur la nouvelle littéraire et l'importance d'écrire en kabyle, Mme Koudache a fait plonger tous les étudiants dans l'aventure d'écrire sur le sujet de leur choix. Donc, libre cours à l'imagination. Au bout de 40 minutes, les étudiants ont lu leurs textes. Ces derniers étaient variés et riches en émotion. Ce qui a fait dire à Lynda Koudache : "Je souhaiterais revenir pour approfondir cette expérience et surtout vous pousser à vous lancer même dans l'écriture du roman". Et à Moussa Djaffar, membre du CA de INAS de rajouter :"On devrait, une fois finalisées, publier ces nouvelles dans le journal d'INAS et pourquoi pas leur consacrer un numéro spécial."
A la fin de cet atelier d'écriture, les responsables de INAS ont conduit Masa Lynda Koudache vers les classes primaires, en fin d'après-midi. Elle a, par ailleurs, accordé à Tamazgha Monde TV un entretien qui sera diffusé samedi 6 mai 2017.
Le lendemain Masa Lynda Koudache s’est rendue à Ottawa pour donner un autre entretien à Tawalt TV, que dirige le militant amazigh lybo-canadien Madghis Madi, pour une entrevue. De retour à Montréal, les 28 et 29 avril Masa Lynda Koudache a assisté aux spectacles de deux grandes icônes de la chanson kabyle. Il s’agit respectivement de Lounis Ait Menguellet et Kaci Boussad. Sachant que 2 semaines auparavant elle a aussi assisté au spectacle montréalais de Farid Ferragui, une autre icône.
D’ailleurs les deux organisations ACAOH-Tiregwa ont programmé la lauréate du prix Asia Djebar 2016 du meilleur roman en Tamazight, pour donner une conférence sur la néo-littérature kabyle et l’avenir de la littérature amazighe en générale. Ça sera le dimanche 7 mai au centre communautaire de Heron, sis 1480 Heron road, Ottawa. Ça sera la dernière étape la dernière phase de séjour canadien de Masa Lynda Koudache qui aura duré trois semaines.
A rappeler que le Prix Assia Djebar du roman est un prix littéraire algérien créé en 2015 pour promouvoir la production littéraire algérienne. Il récompense « les meilleurs romans en langues arabe, tamazight et française » publiés en Algérie entre deux éditions du Salon international du livre d’Alger (Sila). Le prix a été institué par deux éditeurs que sont l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) et l’Agence nationale de l’édition et de la publicité (ANEP).
Les premiers prix ont été attribués en novembre 2015. Celui de tamazight a été attribuée à Mas Rachid Boukherroub pour son roman "Tislit n uɣanim" alors que le deuxième prix a été délivré le 13 décembre 2016 a Masa Lynda Koudache pour son roman "Tamacahut taneggarut".
Rappelons que qu’avant d’embrasser le genre romanesque avec son premier roman "Aɛecciw n tmes" édité en 2009, Masa Lynda Koudache a déjà écrit de la poésie. Elle a, à son actif, trois recueils. Il s’agit de "Comme une forêt de mots dits" (2001), "L’aube vierge" (2003), et "Lliɣ uqbel ad iliɣ" (2005).
Masa Lynda Koudache s’est aussi investie dans la nouvelle. Sa nouvelle "Anagi n tudert", traduite en français sous le titre de "Témoin d’une vie", a été primée au concours Femmes Méditerranée en 2006.
Racid At Ali uQasi
Commentaires (6) | Réagir ?
merci
merci