L'Algérie est biaisée par des élections de la honte
Nous sommes le 5 mai 2017, le pouvoir autoritaire d’Alger jouit des résultats de sa fraude, le peuple est dupé par des marionnettes et l’ambiance de la bergerie parlementaire est à la fête avec le bêlement qui résonne sous le bruitage des nouveaux députés. Une fois de plus, notre Algérie est biaisé par la perversité polymorphe de ces enfants qui refusent de mûrir à la grandeur de notre histoire, de celle de mon peuple et à la dimension de notre pays.
Le pouvoir brandit plus haut la menace terroriste et fait peur au citoyen, au soldat, au policier, au magistrat et à toute la société civile. Le parlementaire n'échappera pas à cette menace et chacun de ces nouveaux inducteurs retrouvera son strapontin à la mesure de ses intérêts. La rébellion active et passive sera maîtrisée et sera canalisée vers les sentiers de l’affairisme et le droit du devoir sera banalisé par le droit de tous les droits. Le clonage parlementaire est réussi et le pouvoir de la corruption continuera son ouvrage pour brader au plus offrant nos richesses nationales, la piraterie d'Ali Baba et les quarante voleurs demeure une fonction de gouvernance.
La politique de la fin justifie les moyens, une croyance ontologique de l’homme qui revient pour récupérer par la ruse, ce qui lui a été arraché par la force. Bouteflika, castre un quatrième parlement et impose la chasteté parlementaire. Il pousse des millions d'Algériens à prendre le chemin de l’exil pour aller retrouver la paix et la dignité et le slogan d’El Aiz Wel Karama est vide de sens et de moralité.
Les mensonges pulvérisés durant la campagne par les partis du pouvoir et ses organisations satellitaires sont des éléments qui relèvent du délire mythomanique. L’argent du peuple coule à flot pour acheter le silence des uns et l'adhésion des autres. Le discours religieux est mis en exergue pour imposer par la foi l’acte d’acceptation et de soumission. L’intimidation et la peur sont des sources de pouvoir, mises en évidence durant cette promotion électoraliste pour obliger le citoyen à accepter l’ordre établi. L’absence de programmes politiques de l’ensemble de ces partis trempe la parole de l’ensemble des intervenants dans un langage de délire intellectuel.
Le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa, a répondu agressivement à Dz Joker, un humoriste qui a touché les émotions de notre peuple et s’est aussi attaqué avec violence à la vidéo moqueuse d’Anes Tina. Une confrontation frontale entre l’expression artistique dans sa dimension "culture du peuple" et l’instrumentalisation de la religion par la politique du pouvoir au profit de la "fin justifie les moyens".
La manipulation de la femme par le Premier ministre dans un langage de Ouled El Houma est une blague carambar. Un niveau qui justifie le code de sélection de Bouteflika et sa stratégie de l’annihilation de la politique au sein de son pouvoir. Un folklore Fi-Dechra et que la "fin justifie les moyens" est une ligne sur laquelle l’ensemble de ses hommes doivent suivre à la lettre.
Des candidats analphabètes et certains de moeurs douteuses se trouvent dans une course acharnée et charmée pour gagner un salaire de 300.000 dinars mensuels avec des privilèges au-dessus de l’imaginaire. Bouteflika a corrompu la vie de notre société et à fait de l’hémicycle parlementaire une franchise à la disposition de ses services.
Les présentations humoristiques et folkloriques des meddahs des souks, ces figures ternes du pouvoir qui ont sillonné sous bonne escorte la pauvreté de notre peuple relèvent de l’art de la médiocrité. Leurs prestations démontrent, la faiblesse de ce régime en matière de ressource humaine. La gouvernance ne possède aucune assise politique, elle dirige par la ruse le peuple et ses institutions en usant de tous les subterfuges.
Une fois de plus, le pouvoir n'éprouve aucun sentiment de honte de voler le peuple. Il place son masochisme au-dessus de toutes les considérations patriotiques et humaines. Le parlement à venir est un paravent aux ambitions démesurées de ce régime et ne peut toucher ses désirs obsessionnels.
Notre Algérie perdra encore un autre cycle parlementaire, qui sera certainement le dernier de la mythologie Bouteflikienne. Une assemblée qui maintiendra le statu-quo et qui a donné avec manipulation et fraude la majorité, constituée du FLN et RND, l’un né dans l’autre pour assurer la pérennité du pouvoir dans l'arène de la confiscation et de l’imposture.
Des législatives inutiles et impropres. Je regarde la bonté de mon peuple martyrisé, sa piété envers ses croyances violées, sa probité intellectuelle et son attachement à ses valeurs monnayées et finalement sa générosité et son engagement hypothéqués pour une Algérie meilleure. Je reste dans l’attente de la fin du cauchemar et dans l’espoir de voir mon peuple retrouver des jours meilleurs.
Brahim Gater
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