En effet, le juge irakien a expliqué que les Irakiens avaient refusé de reporter l’exécution de Saddam de 14 jours, comme désiré par les Américains, car ils avaient eu écho des manœuvres du "guide libyen", qui visaient à soudoyer les gardiens de prisons américains avec d’énormes sommes d’argent.

"Nous avons eu écho de manœuvres visant à préparer l’évasion de Saddam Hussein de prison. Nous avions alors décidé de l’exécuter en dépit du fait que traditionnellement, en Irak, les exécutions ne se déroulent jamais pendant les fêtes de l’Aïd. Le gouverneur américain de l’époque, Paul Bremer, avait d'ailleurs décidé le report à cause de cela. Les Américains voulaient reporter son exécution de 14 jours, ce que nous avons refusé de faire. Nous l’avions pendu à l’insu des conseillers américains", expliquait le juge Mounir Haddad.

Pour lui, si Saddam était parvenu à s’échapper, "cela aurait été une catastrophe, car il jouissait encore d’une grande popularité", ajoutait Mounir Haddad, puis d’expliquer que l’ex-président irakien n’a reçu aucun aumônier de sa communauté sunnite, afin d’exprimer ses dernières volontés avant son exécution. "C’est moi qui lui ai demandé de les exprimer (ses dernières volontés), mais il a répliqué en me remerciant", précisait le célèbre juge à l’émission "noktat nidham".

D’après Haddad, Saddam Hussein a été exécuté "dans un lieu réservé aux condamnés à mort et non à "Kabou", comme cela a été rapporté çà et là. Il portait le numéro 64", témoignait le juge.

Présumément né le 28 avril 1937, il aurait eu 80 ans cette année. Saddam Hussein a été executé par pendaison le 30 décembre 2006.

La rédaction