Berriane : Qui allume la mèche ?
A quelques mètres de ces cordons de sécurité, au quartier Baba Essaad, des jeunes encagoulés s’affrontent à coups de pierres. La bataille fait rage. Dans ce décor apocalyptique, les blocs de pierre fusent de partout. Près de là, en contrebas, se trouve le quartier des Mozabites. Le climat est électrique. Les membres de la police antiémeute se tiennent à l’écart sans intervenir. La maison de Omar Youb Aïssa était encore en feu. C’est dans cette demeure qu’a été assassiné, la veille, le jeune Bachir Benzait (la première victime), selon des témoins. Le même jour, soit vendredi, une autre personne, Abbès, a été grièvement blessée par balle, témoigne-t-on. Selon des habitants du quartier, « Bachir Benzait a été jeté du haut d’une terrasse ». Il a succombé à ses blessures à l’hôpital de Berriane. Mais qui est dernière ces hostilités ? « Ce sont eux qui ont commencé les premiers », témoigne un Mozabite. A un autre de l’interrompre : « Nous avons appris la veille (jeudi ndlr) qu’ils (les gens de l’autre communauté) se préparaient, car il y a eu une attaque isolée contre trois personnes de notre communauté. » « Cela s’est passé dans trois endroits différents pour nous provoquer », a-t-il ajouté. La première victime de cette provocation, racontent-ils, était un infirmier qui rentrait de son travail à minuit. C’était un handicapé de 42 ans.« Ils ne veulent pas nous laisser en paix », indique dépité Saïd, le visage encagoulé. Celui-ci témoigne de l’absence totale des autorités sur les lieux. Ali, lui, accuse carrément les policiers de vouloir empêcher les autres Mozabites de porter secours à leurs concitoyens venus défendre leurs maisons contre les incendies et le saccage. Il ajoute : « Il y a des doutes sur la manière avec laquelle ils (les policiers) travaillent. » Pour notre interlocuteur, « il y a une force qui dirige cette situation, il y a des intérêts qu’on ignore. Nous ne comprenons plus rien. C’est un problème politique ! », lance un de ses compagnons. « Hna, nous n’avons pas l’esprit de revanche, c’est eux qui s’acharnent sur nous », poursuit-il, se désolant du fait qu’une vieille a été délestée de tous ses bijoux la veille. Chez les arabophones, l’on retrouve bien évidemment une autre version des faits. Bien que les victimes se trouvent beaucoup plus du côté de la communauté mozabite. « Ce sont eux qui ont commencé », réplique un témoin rencontré hors des quartiers mozabites.
Il raconte : « Alors que deux de nos concitoyens sont partis faire leur prière, à la mosquée Atiq El Malek, ils ont été roués de coups par des hommes encagoulés. » Et d’autres, selon lui, « ont été piégés à l’intérieur de la mosquée. Cela avant que ça ne dégénère à Baba Essaad ». « Ils nous interdisent de prier dans nos mosquées », ajoute une autre personne rencontrée sur les lieux. « Franchement, nous sommes inquiets », souligne de son côté un enseignant, accosté au centre-ville de Berriane. C’est dans ce quartier qu’ont été incendiés, la veille, plusieurs locaux commerciaux. Pour notre interlocuteur, « l’origine de ces affrontements est raciale ». « C’est une suite logique des derniers événements qui ont eu lieu il y a une année », estime pour sa part un élu de l’APC de Berriane. Sauf que, selon lui, « les gens semblent s’y être préparés ». Notre interlocuteur explique que cette « guerre » entre les deux communautés trouve ses causes dans les conflits d’origine raciale, ethnique et politique. A ses yeux, « le fameux pétard du mois de mars 2008 n’a été qu’un prétexte. Les gens étaient chargés. Il y avait de l’électricité dans l’air ». « Cette rancœur a été aggravée par les problèmes sociaux. » Une rancœur qui, faute de solutions pacifiques, a fini par s’exprimer de manière violente. « Il y a une ‘’chahna’’ (esprit de vengeance) qui est née entre les deux communautés », a-t-il expliqué, regrettant le fait que « les fauteurs » de troubles courent toujours. Notre interlocuteur estime qu’il y a une « connivence de la police » en mettant du temps à intervenir et à s’interposer entre les deux communautés. « Sinon comment peut-on expliquer le fait que sur un périmètre de 500 m, les forces de sécurité assistent au saccage des cafés et commerces sans broncher ? »
Source : EW
Commentaires (29) | Réagir ?
Azul fellawen,
Aujourd’hui c’est entre ibadits et malekites. Qu’en serat-il demain entre chiites et sunnites. L’école a faillie à sa mission de toute façon le corps enseignant est infiltrée à 40% par le chiisme.
A quand la LAICITE comme dans les pays vers lesquels se dirigent les haragas ?
L’union européenne a réussi avec 26 langues et 07 religions différente (catholique protestant orthodoxe musulmans juifs boudistes athés…etc)
La révolution française à éclairé toute l’humanité sauf les arabo musulmans.
Certains en Algérie veulent l’enfer sur terre et le paradis après la mort mais vous savez très bien que personne n’en est revenu pour dire ce qu’il y a après la mort. Pour moi c’est le néant, on va tous finir comme les arbres et les vaches.
Donnez une chance à ce pays en laissant les kabyles au pouvoir (comme Boudiaf) pour construire une grande nation unie sur les bases de la démocratie des droits de l’homme et de la laïcité, et non pas sur la religion opium et le clanisme maffieux.
La religion opium des peuples entraine les divisions, elle doit retourner à sa juste place qui est la mosquée.
Yugurten a bien dit qu’une nation dévoyée il viendra le jour où elle trouvera preneur. (trad n yugurten teléchargement libre sur Kabyle. com)
Afud i gerzen i watmaten-negh n at mzab. Aqlagh yid wen.
Timanit i Tmurt n’ Iqvayliyen. vive le TTI.
Le TPI doit passer sur toutes les exactions de ce pouvoir criminel.
Tanemirt nwen,
Ar tufat
Voir ce vidéo (http://www. algerie-focus. com/2009/02/04/violences-a-berriane-letrange-presence-de-la-police/) pour constater le comportement de ce que vous appelé “forces de sécurité” ou “forces de police” ==forces de discrimination==forces de hors la loi==forces des criminels, ce sont les manipulateurs biensur, vous constatiez surement une image de niveau très très bas des dirigeants de ce payer, des représentant de la loi (les autres sauvages de Berraine, en ne parlent pas), d’un système de pouvoir pourrie, les images parlent. les notables de l’Algérie (les intellectuelles, les cadres “ingénieurs”) sont tous (hacha une minorités) à l’étranger ici à cause de ce pouvoir, ce qui reste (les dirigeants de ce payer) ce sont les ratés, qui veulent allumer la flamme entre assassins (sauvages de Berriane) et citoyennes pour mieux gérer leur affaires, ils veulent nous expédiés avec l’aide des ces policiers et de l’Etat en général, ils parlent de manipulateurs étrangères, vous savez tous que les manipulateurs c’est le pouvoir, de l’Etat Algérien, et « les forces des hors la loi », avec les sauvages de Berriane, le respect de cimetière est absent, le respect des mors est aussi, je pense que ce type de comportement ils le faisaient même devant ces familles, leurs mères, à la mosquée aussi peut etre, puisque c’est on le voit au cimetière, mais si vous avez le courage, faites le devant le Dieu le jour de jugement !