Ce matin au Palais des Nations d'Alger : Bouteflika fait un discours creux
Alors que la nation est en attente de vraies réponses, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a prononcé un discours sans relief ce matin mardi au Palais des Nations d'Alger, lors de la rencontre gouvernement-walis, consacrée au thème de la jeunesse. Aucune décision n’a été annoncée. Le chef de l'Etat s’est borné à annoncer vaguement l'élaboration d’une « nouvelle politique d'intégration de la jeunesse » sans en préciser les contours et sans annoncer de mesures concrètes. Il a juste souligné que "cette politique cette politique de la jeunesse n'est pas conjoncturelle, elle porte au contraire sur le long terme pour répondre au défi d'un avenir sans concession » et qu’elle « tend à améliorer l'efficacité des actions engagées et à rénover les méthodes de travail". Dans un style imprécis et creux, il a exhorté « les responsables de tous les secteurs » à porter l'attention sur « l'adhésion des jeunes aux programmes qui vont être lancés".
Le président de la République a appelé les jeunes à s'organiser, les assurant "qu'ils auront pour cela tout le soutien des autorités et pourront pleinement participer à la conception et à la réalisation des projets qui les concernent".
Le président Abdelaziz Bouteflika, a ouvert mardi, à Alger, les travaux en plénière de la conférence entre le gouvernement et les walis consacrée à la politique nationale de la jeunesse. Cette conférence, qui a débuté dimanche dernier, a permis à quelque 400 participants d'examiner en ateliers, "la pertinence de la politique publique" en direction de la jeunesse et définir "le contenu et les grands axes d'une politique plus active et plus cohérente" en la matière.
Une réflexion a été ainsi engagée sur "le réaménagement institutionnel et organisationnel actuel" de prise en charge de cette frange de la société.
Les résultats des travaux en ateliers qui seront présentés devant la plénière, ont porté sur six thèmes liés à la jeunesse.
L.M.
Commentaires (4) | Réagir ?
c pas on repetant le meme des discours de la préhistoire qu'on avancera; c pas on construisant des mosqués que tu va t'immotalisé boutef, prend ton courage, et prononce ce discours pour les jeunes:"a partir d'aujourdhui l'armé deviens pro et le service militaire est abolis, l'acces au travail est un droit garantie pour tout jeune qui a plus de 18 ans.. en faite je me casse la tete je suis entrain de revé
Ca nous changera de vos vociférations !
Par :Zahir Benmostepha
Liberté
Le chef de l'État reconnaît les dégâts ayant résulté d?une stratégie sans âme dont le succès s?est mesuré au nombre d?universités, d?écoles, de bibliothèques, de terrains de jeux? Construits à la faveur de manne financière sans souci de savoir que ces lieux restent désespérément des coquilles vides, si les sentiers de la bonne, la vraie éducation battus depuis des lustres par les grandes nations sont désertés.
Le discours prononcé, hier, par le président Bouteflika devant les walis inquiète et rassure à la fois. Inquiète par ce qu?il prend à revers l'optimisme débordant des ministres de la République, pour faire le triste constat d?échec d?une politique qui a tressé des lauriers à une jeunesse soumise au chemin de croix et à l'épreuve de feu. Rassurant, parce qu?il se décline comme une véritable prise de conscience qui appelle ou plus précisément somme les institutions en charge de la jeunesse à changer de fusil d?épaule.
Le chef de l'État reconnaît les dégâts ayant résulté d?une stratégie sans âme dont le succès s?est mesuré au nombre d?universités, d?écoles, de bibliothèques, de terrains de jeux? Construits à la faveur de la manne financière sans souci de savoir que ces lieux restent désespérément des coquilles vides, si les sentiers de la bonne, la vraie éducation battus depuis des lustres par les grandes nations sont désertés. Que doit-on attendre aujourd?hui de jeunes qui voient s?éloigner d?eux et de plus en plus, la perspective d?un emploi, d?un gîte et d?un couvert décent et qui avaient cru en faisant des études que le plus dur était derrière eux ? 100 écoles construites par-ci, 10 lycées réalisés par-là? À ces chiffres séduisants censés célébrer l'épanouissement de la jeunesse algérienne, Abdelaziz Bouteflika a opposé d?autres chiffres qui reflètent une réalité que l'Exécutif refuse de voir dans toute sa nudité.
Les chiffres de ces milliers de harragas ayant fait l'école et même l'université qui cherchent à survivre sous d?autres cieux, pour fuir un pays dont la richesse nargue ostensiblement la détresse de sa jeunesse.
L?État sur ce chapitre a eu tout faux, c?est l'aveu même de son premier magistrat. Le marasme social, la perte des repères et les horizons bouchés fabriquaient au plus fort du terrorisme, des candidats aux maquis, une décennie censée avoir mis le cap sur le développement social a, malheureusement, accouché, aujourd?hui, de kamikazes qui se recrutent désormais presque au berceau de l'École algérienne.
Z. B.