Pour El Chourouk : "Interdire l’habit salafiste dans l’école est une menace pour l’islam et l’identité algérienne!" (Vidéo)
La circulaire transmise aux écoles, par la ministre de l'Éducation nationale, Nouria Benghabrit, dans laquelle elle rappelle qu’une loi interdisait l’habit salafiste dans la fonction publique et donc dans les écoles, ne passe toujours pas dans les milieux islamistes et la presse qui leur sert de relais.
L’information a même été reprise dans plusieurs pays islamiques (en Égypte et au Maroc) à travers les médias et les réseaux sociaux. D’autres chaînes de télévision en ont fait leur sujet d’actualité telle que la chaîne de télévision américaine arabophone d’El Hourra.
En Algérie, c’est le journal arabophone algérien El Chourouk , qui titrait son numéro d’hier vendredi 7 avril, par une formule abjecte : "Aujourd’hui, l’habit salafiste et demain le hidjab !".
L’auteur de cette tribune, considère, ni plus ni moins, que la décision d’interdire l’habit des Al Saoud dans la fonction publique algérienne "est une menace pour l’islam et pour l’identité algérienne (...) par l’application de telles idées et consignes, étrangères aux valeurs de notre société islamique", soutenait-il.
Plus loin, il met dans la bouche d’intervenants fictifs, des propos qui appuient son raisonnement malsain. "La décision de Benghabrit, selon les parents d’élèves, a été prise sans prendre en considération les spécificités des individus (...) pour que la prochaine étape soit l’interdiction du Djilbab" s’indignait le journaleux d’El Chourouk.
Un certain Mohamed Hmidat, qui serait le secrétaire général des syndicats autonomes des écoles primaires, s’est même attaqué aux enseignantes et aux élèves filles (naturellement) qui selon lui, mettaient des jupes courtes et ne portaient pas le hidjab. "Il n’est pas juste de s’attaquer à des personnes qui portent des habits religieux alors que les enseignantes et les élèves portent des jupes et ne se couvrent pas les cheveux." Éructait-il fièrement.
Un certain Boudjemaa Chihoub , responsable national de la coordination des enseignants des sciences islamiques, abondait dans le même sens : "Interdire l’habit salafiste respectable est inacceptable, alors que les femmes dans les écoles mettent du maquillage et portent des jupes. On veut clairement bannir le peu de choses positives qu’il y a dans le pays en faveur de la médiocrité" s’insurgeait cet enseignant en sciences islamiques, qui sévit chaque jour dans les classes de la république !
Il est clair, que la décision de Nouria Benghabrit, de mettre en application une loi républicaine de 2013, (toujours en vigueur), perturbe les plans de ces gardiens des mœurs imposées. Ils crient au loup pour mieux écraser dans l’œuf, toutes tentatives ou aspirations d’affranchissement de l’école algérienne de leurs crocs assassins, puisqu’ils savent, que leurs jours seront comptés à l'instant où ils perdront leur influence sur les lieux du savoir.
Ces lieux, qui les délogeront naturellement, à la première lueur d’indépendance, tant l’obscurantisme que portent les islamistes en eux, est en total désaccord avec la promesse d’émancipation que portent en elles, ces sources de lumière.
Hebib Khalil
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merci
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wanissa