Hamid Grine invite les médias à fermer la porte aux boycotteurs
Le ministre de la Communication, Hamid Grine, en appelle à la responsabilité des médias à "fermer la porte à toutes les voix qui appellent au boycott des prochaines élections législatives".
L'impétueux Hamid Grine en remet une couche en direction des médias. Pas de place au débat pour les partis qui appellent au boycott des législatives, estime le ministre de la Communication dans une intervention. Voilà qui plombe l'ambiance démocratique que nous serine depuis deux décennies les porte-voix du pouvoir.
Pour le ministre de la Communication boycotter une élection n'est pas une pratique politique. Les appels à bouder les urnes doivent être étouffés coûte que coûte. Parole du ministre. Aussi, "fermer la porte à ces appels ne constitue pas une forme de dictature comme certains veulent le faire croire", justifie-t-il.
Egal à lui-même, il rabâche ses vieux moulins : déontologie, responsabilité, démocratie… ajoutant ensuite sans rigoler que "la presse ne doit pas constituer des haut-parleurs" pour les appels au boycott.
Le ministre de la Communication a en outre réitéré son appel aux journalistes et travailleurs des médias à s’éloigner des soupçons et ne pas se soumettre au pouvoir de l’argent, estimant que "certains hommes riches veulent utiliser la presse pour démolir et non bâtir". Le ministre ne nous dit pas lesquels ?
Décidément, Hamid Grine est à contre-emploi. Il ne fait plus dans la Com, mais mais dans l'oukaze et la leçon. Que devient l'ARAV dans tout ça ? A-t-elle encore droit à la parole ?
Yacine K.
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