Abdelaziz Bouteflika ne reçoit plus les ambassadeurs ?
C'est Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, qui s'est chargé de recevoir, dimanche en fin de journée à Alger, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Djibouti en Algérie, Ayeid Mousseid Yahya, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué rendu public lundi.
En d'autres temps, c'était le président him self qui se chargeait d'accueillir les ambassadeurs et autres ministres plénipotentiaires. Nouvelles moeurs à Alger. Comme manifestement Bouteflika n'est plus à même de recevoir les ambassadeurs, c'est le double de Lamamra qui s'en occupe.
L'état de santé de Bouteflika pousse son état-major à lui "épargner" au maximum ces rares entrevues de personnalités étrangères puisque les nationaux sont bannis de toute rencontre avec le président depuis belle lurette. Car à quand remonte la rencontre d'un homme politique algérien avec le chef de l'Etat ? Malin celui qui esquissera une réponse puisque outre le cercle restreint de ses visiteurs, seul Lakhdar Brahimi a eu le privilège d'être reçu à maintes reprises ces dernières années. Même ses plus fervents soutiens, comme Louisa Hanoune a essuyé un refus virulent quand elle a demandé à le voir !
Après avoir disparu depuis le début février, l'ENTV a montré des images dépourvues de son du président recevant Abdelkader Messahel dimanche dernier. La séquence est intervenue après les insistantes rumeurs sur la dégradation de l'état de santé du locataire d'El Mouradia.
Messahel fait le job !
L’entretien avec l'ambassadeur djiboutien a porté sur les relations bilatérales entre les deux pays, notamment sur "l’évaluation de la mise en œuvre des décisions prises lors de la visite effectuée, en 2016, par le ministre Messahel à Djibouti, lors de l’Investiture du Président Ismaïl Omar Guelleh", précise la même source. Des relations qui se rapprochent en réalité de zéro puisque l'Algérie et Djibouti sont deux pays dont les échanges se résument à des amabilités.
Pourtant le communiqué insiste que les deux parties ont évoqué les questions régionales d’intérêt commun, en particulier "les résultats du récent Sommet de l’Union africaine, tenu en janvier dernier à Addis Abeba, les résultats de la 147ème session du Conseil des ministres de la Ligue des Etats arabes. En clair, de grandes expressions creuses, des broutilles sans enjeux capitaux.
Il est vrai, pour les uns et les autres, il faut bien meubler les agendas !
Sofiane Ayache
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merci
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wanissa