Election de CAF : Aïssa Hayatou "destitué", Mohamed Raouraoua battu !
Enorme surprise dans la sphère footballistique africaine avec l’élection du Malgache Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football.
Aissa Hayatou qui a régné sur le football africain depuis 30 ans convoitait un huitième mandat consécutif. Mais les vents du changement qui soufflent un peu partout dans le monde ont fini par emporter les espoirs de ce Camerounais, passé maître dans les magouilles et marchandages qui lui ont jusque-là assuré de garder son fauteuil malgré les soupçons de corruption qui pèsent sur lui.
Après la "chute" de son ami et protecteur, Sepp Blatter - patron de la FIFA -, Hayatou se savait menacé de "destitution" surtout que l'actuel patron de l'instance mondiale, Gianni Infantino, a clairement affiché son souhait de voir le Camerounais céder sa place. Ce matin, le dernier "dinosaure" du foot n'a récolté que 20 voix contre 34 pour son rival, Hamad Hamad. Poussé vers une retraite forcée, Hayatou, 70 ans, était loin de s'imaginer une défaite aussi cuisante qu'humiliante, surtout que son concurrent n’était assuré, au départ, que d'une quinzaine de voix au maximum.
Pourquoi les fidèles du Camerounais qui sait pourtant bien récompenser ses électeurs ont d'un coup retourné leurs vestes ? Sans doute parce que l'homme fort du foot mondial souhaitait ce changement. Le nouveau boss du football africain, ancien footballeur malgache et, par ailleurs, ministre de la Pêche dans ce petit archipel, promet "une transparence sans faille dans la gestion" du football africain. Pourtant, le nom de ce dirigeant très discret de 57 ans, est tout de même cité dans certaines affaires louches, notamment dans l'explosif dossier d'attribution de l'oganisation du mondial 2022 au Qatar. Selon les médias britanniques, il aurait touché lui aussi "quelques billets" pour voter en faveur des Qataris.
Dans un autre registre, Mohamed Raouraoua, qui briguait un poste au comité exécutif de la CAF, a lui aussi perdu sa bataille face au Marocain Lekjaa. L'Algérien n'a récolté que sept petites voix contre 41 pour son rival. C'est carrément un plébiscite pour le candidat marocain, mais une douche froide pour l'inamovible Raouraoua.
Un revers attendu dès lors que le président sortant de la FAF s'est retrouvé très esseulé dans cette bataille. En guerre avec le ministre des Sports Lhadi Ould Ali, Raouraoua n'a pas bénéficié du soutien de son propre pays alors que les Marocains ont déployé tous les moyens pour voir Fouzi Lekjaa arracher le siège réservé à la zone nord-africaine. Le ministre Marocain a signé pas moins de 35 accords de coopération avec les pays africains pour obtenir leur soutien au candidat du royaume chérifien lors de cette élection.
La rédaction sportive
Commentaires (7) | Réagir ?
merci
merci bien pour les informations