Explosion d'un coli piégé dans les bureaux parisiens du FMI
Une femme a été légèrement blessée jeudi matin dans les bureaux parisiens du Fonds monétaire international (FMI) en ouvrant une enveloppe piégée qui était destinée au représentant européen de l'institution financière, a déclaré le préfet de police.
La directrice générale du FMI, la Française Christine Lagarde, a condamné dans un communiqué un "acte de violence lâche" et réaffirmé "la détermination du FMI à poursuivre son travail conformément à notre mandat".
La victime est la secrétaire du représentant du FMI qui a été blessée au visage, notamment, en ouvrant peu avant midi le courrier envoyé par La Poste. La lettre contenait ce qui s'apparente à "un gros pétard". L'explosion, survenue dans les bureaux situés avenue d'Iéna, dans le XVIe arrondissement de Paris, n'a pas fait de dégâts matériels. L'action n'a pas été revendiquée pour l'heure. Le parquet antiterroriste a été saisi.
L'incident au FMI intervient alors que la police grecque a annoncé mercredi soir qu'un colis piégé destiné au ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait été intercepté par les services du courrier de son ministère. Un groupuscule grec, baptisé "Conspiration des cellules de feu", en a revendiqué l'envoi. Ce groupe s'était déjà attribué la responsabilité de l'envoi d'une série de lettres piégées en 2010 à des ambassades étrangères à Athènes.
"Il semble que ce soit un engin pyrotechnique ou un gros pétard. C'est quelque chose de relativement artisanal, ce n'est en rien une bombe", a déclaré à la presse le préfet de police de Paris, Michel Cadot.
"La personne qui ouvrait le colis a été blessée au visage par des éclats et souffre aussi d'un 'blast' au tympan. Elle est actuellement en traitement mais sans qu'il y ait le moindre risque quant à sa vie", a-t-il dit. Une source policière indique qu'elle a été aussi blessée au bras. Le bruit a été assez violent, mais il s'agissait d'une "petite explosion", selon le préfet.
Au moment des faits, trois personnes se trouvaient dans le bureau. Prié de dire si le chef du bureau européen du FMI avait été l'objet de menaces, le préfet de Paris a répondu : "Il y avait eu quelques appels téléphoniques dans les derniers jours mais qui ne semblent pas forcément en lien avec cette affaire-là."
"Nous sommes encore en face d'un attentat, il n'y a pas d'autre mot", a déclaré François Hollande en marge d'un déplacement à Toulon (Var). "Je veux dire à tous ceux qui travaillent dans cette grande institution que nous sommes à leurs côtés", a-t-il ajouté.
Reuters
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