La fronde s'organise partout contre les listes FLN d'Ould Abbès
A Tizi-Ouzou, à Tiaret, en France, un vent de réprobation monte depuis plusieurs jours contre des listes électorales concoctées par l'équipe de Djamel Ould Abbès, patron du FLN. Les législatives du 4 mai prochain promettent quelques empoignades.
Rien ne va plus dans la maison FLN. Djamel Ould Abbès dont la mission est de mener l'ancien parti unique aux législatives ne tient plus ses troupes. A 82 ans, tout aussi roublard qu'il est, l'ancien ministre de la Santé et oreille de Bouteflika est dépassé par ses ouailles.
A Tiaret, la liste menée par Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur a fait déjà une victime. Bouriah Mansour, ex-cadre des finances, cousin de l'actuel P/APW de Tiaret et aussi cousin de l'actuel mouhafedh, deuxième sur la liste des législatives 2017 après Hadjar Tahar est mort dans une rixe entre militants.
Le climat n'est pas non plus serein à Tizi-Ouzou où la fronde s'organise contre la liste des candidats que chaperonne le mouhafedh et député sortant, Saïd Lakhdari. Une réunion a eu lieu à Azazga et regroupé les barons locaux du FLN. Les déclarations comminatoires ont fusé grave. La commission de candidtaure est directement mise en cause dans l'établissement de la liste FLN. "On va droit dans le mur", s'enflamme un cadre. Contrairement à ce que soutient le SG Ould Abbès "sa commission a bien choisi le pognon, la chkara comme on dit contre la compétence", proteste ce militant sexagénaire qui nous a contacté. Il regrette l'absence de jeunes. "Comment expliquer qu'aucun jeune ne figure sur la liste de Lakhdari ? Je m'interroge moi qui ai fait mon temps dans ce parti", proteste notre contact.
Un candidat au "RMI"
En France, les pratiques de Djamel Bouras (coordinateur) ne plaisent pas non plus. Dans une lettre ouverte que nous avons publiée, Habib Benfakhiet et Azeddine Hamied, membres du comité central du FLN zone II France Sud dénoncent les pratiques du coordnateur. "Pour preuves il y a eu quatre listes qui sont parvenues au Consulat Général de Marseille toutes différentes les unes des autres et qui sont arrivés même après le délai légal de clôture. De telles erreurs ne sont pas dans les habitudes de l’administration du parti", écrivent-ils.
Plus loin, ils ajoutent que M. Bouras se targue du soutien de Bouteflika et fustige la désignation du candidat Azzeddine Toumi, qui "était encore au parti El-Moustakbel après le 10ème congrès. Par ailleurs, des photos ont été déposées dans son dossier à cet effet. Il a également soutenu la candidature d'Ali Benflis en 2014. Enfin, il est au RMI, pensez-vous que celui-ci puisse être crédible pour représenter l’Algérie auprès de députés ou de ministres français ?". Imparable, selon ces deux militants.
Voilà à quoi est réduit le FLN finalement. Une foire d'empoignes. Il faut avouer que les privilèges qu'ottroie la "fonction" peut souffrir quelques sacrifices. Ould Abbès avait promis beaucoup, il a récolte des tombereaux de critiques pour ses choix. Pour autant, une question reste posée : le FLN est-il réformable ?
Hamid Arab
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merci bien
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