Pour l’Allemagne, l’Algérie n’est plus un "pays sûr" !
Vendredi dernier, le plan d’Angela Merkel de déclarer l’Algérie comme « pays sûr » a été rejeté par les partis gauchistes des Verts et Linke, après avoir exprimé des inquiétudes au sujet des droits de l’homme dans notre pays.
"Les violations graves des droits de l'homme, la persécution politique, les exécutions extra-judiciaires et la torture sont monnaie courante au Maroc et en Algérie."
Ulla Jelpke, porte-parole du Parti de gauche, a déclaré avant le vote du Bundesrat que «Les violations graves des droits de l'homme, la persécution politique, les exécutions extra-judiciaires et la torture sont monnaie courante au Maroc et en Algérie.»
Dieter Lauinger, un politicien du parti vert, a ajouté que les taux d'approbation des demandes d’asile même bas, ne signifient pas que la Tunisie, le Maroc et l'Algérie soient des «pays sûrs». En effet seul 2.8% des demandes d'asile formulées par les migrants des pays du Maghreb ont été accordées l'an dernier.
Dieter Lauinger a ajouté que le nombre de demandes d'asile de ces pays avait diminué à des niveaux très bas à moins 268 en février de cette année. Il a estimé que "le problème n'est pas dans les chiffres, mais réside dans le fait de déporter les gens dans ces pays. "Ainsi déclarer les pays sûrs ne fera aucun bien à ces personnes."
Pour l’administration Merkel, l’essentiel était l’expulsion rapide des Maghrébins!
Mais le rejet du vote a fait l'objet de vives critiques de la part des alliés de Mme Merkel. Le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a déclaré que la décision était "une mauvaise journée dans nos efforts pour stopper l'immigration clandestine".
Il a ajouté que le "non" ne peut s'expliquer que par un coup politique du parti du gauche, avant les élections de septembre.
"Nous devons être en mesure de rejeter rapidement et facilement des demandes d'asile qui ne sont pas basées sur la persécution politique, mais uniquement pour des raisons économiques".
Alors que le ministre de l'Intérieur de l'État conservateur de Bavière, Joachim Herrmann, a qualifié le vote "d'un signal totalement erroné". Il a notamment expliqué ceci : "Nous devons être en mesure de rejeter rapidement et facilement des demandes d'asile qui ne sont pas basées sur la persécution politique, mais uniquement pour des raisons économiques".
Pour rappel, l’Allemagne avait accueilli plus d’un million de migrants en provenance de Syrie en 2015. Un nombre qui avait suscité la crainte de voir le territoire allemand, et l’Europe, devenir un foyer du terrorisme.
La rédaction avec express.co.uk
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merci
thanks
wanissa