L’entraîneur national des A’ n’a pas le temps
Toufik Korichi, l’entraîneur national des A’, a déclaré ce vendredi sur les ondes de la radio chaîne 3 qu’il n’a pas le temps d’aller superviser les joueurs d’une équipe qui est en train de faire sensation en ligue 2, le Paradou AC en l’occurrence.
Pour expliquer la non-convocation des joueurs de ce club en sélection nationale des A’, Toufik Korichi dit s’être basé sur une liste de joueurs établie par son prédécesseur. Il avoue aussi n’avoir suivi que sept matches du championnat national, sans pouvoir pour autant aller voir de près cette équipe qui, de l’avis de tous les spécialistes, pratique le plus beau football en Algérie. Maamar Djebbour, qui l’interrogeait dans son émission Football magazine, aurait dû le relancer par une expression bien de chez nous : "Anaal echitane !".
Mieux encore, le Paradou AC écrase le championnat de ligue 2 ; cette équipe a pratiquement assuré son accession en ligue 1 et compte dans ses rangs les deux meilleurs buteurs de ligue 2. C’est à croire qu’il y a une main invisible qui fait tout pour empêcher ses joueurs d’être convoqués en sélection nationale.
Il est loin le temps où Rabah Saadane avait convoqué en équipe nationale A le milieu de terrain Mohamed Kaci Saïd qui jouait pourtant au RC Kouba, en division 2. Rabah Saadane avait sûrement jugé en son âme et conscience que le joueur avait sa place pour jouer le Mondial de 1986 au Mexique, et Mohamed Kaci Saïd avait démontré au Cheikh qu’il ne s’était pas trompé.
Aujourd’hui, dès qu’un joueur d’origine algérienne montre quelques qualités dans un championnat européen, le président de la FAF en personne accourt pour le convaincre de porter le maillot de la sélection algérienne. Question à un ticket pour le matche MCA – FC Renaissance de ce soir : combien de fois le président de la FAF s’est-il déplacé au stade pour voir un match du Paradou AC ?
Qu’on l’accepte ou non, le Paradou AC a pris une sacrée avance sur tous les autres clubs algériens en matière de formation. Et il y a de fortes chances que ses joueurs formeront l’ossature des différentes sélections nationales à l’avenir. Ce n’est qu’une question de temps. Le temps que la main invisible citée plus haut soit coupée.
Ahcène Bettahar
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