Mohcine Belabbas au "Point" : "Oui, c’est Bouteflika qui gère le pays" !
Le président du RCD, Mohcine Bellabas a accordé une entrevue au journal Le Point Afrique, dans laquelle il explique, entre autre sa vision et son choix d’aller aux législatives de mai 2017. Le président du RCD s'est également exprimé sur la maladie de Bouteflika et sa capacité à gérer le pays.
Pour lui, le chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, même malade "gère le pays" et aucun président avant lui, ne l’avait géré de la sorte et surtout depuis 2014. "Personnellement, je pense que le chef de l'État algérien n'a jamais géré le pays comme il le gère depuis 2014. La raison est très simple. Quel chef d'État algérien a osé réviser la Constitution aussi profondément comme l'a fait Bouteflika en février 2016 ? Et quel chef d'État a révisé la loi électorale pour exclure des partis politiques de la compétition électorale comme Bouteflika l'a fait ? Rien de cela n'aurait pu avoir lieu si le chef de l'État ne dirigeait pas", faisait-il remarquer à son interlocuteur.
Et même s’il estimait que le pouvoir "qui s'est largement renforcé et qui a décidé d'en finir avec le multipartisme en tant que mode d'organisation démocratique de l'alternance au pouvoir", il n’en demeure pas moins convaincu que "l'histoire des peuples est pleine de dirigeants aux capacités limitées qui n'ont abandonné le pouvoir que pour rejoindre leur tombe", mais Mohcine Belabbes voit le "problème ailleurs".
Étrangement, sur la question de la destitution de Bouteflika, soulevé il y a quelque temps par lui-même, le président du parti cher au docteur Sadi, n’a plus envie que Bouteflika soit destitué car, selon lui, un parti politique n'est pas là pour répéter les mêmes propositions tout le temps. "Nous n'avons pas été entendus sur l'impératif du respect de la Constitution, la mise en œuvre de l'article 102 dans ce cas. Notre proposition n'a pas été partagée. Par contre, notre objectif stratégique demeure inchangé : comment doter notre pays d'institutions et de dirigeants légitimes et crédibles" !
Puis, de réaffirmer que "le problème en Algérie n'est pas lié au fait que le chef de l'État soit malade ou gravement malade ou pas du tout malade. Le problème se pose en termes de légitimité. Si on résout ce problème, le reste coule de source. Nous avons eu par le passé des chefs d'État qui n'étaient pas malades, mais qui étaient aussi illégitimes parce qu'ils étaient le fruit de la fraude électorale", maintenait le président du RCD.
Pour rappel, le Rassemblement pour la culture est la démocratie fut l’un des premiers partis politiques à avoir annoncé sa participation aux législatives de mai prochain.
La rédaction
Lire l’entrevue en entier : Algérie - Mohcine Belabbas : "Le statu quo n'est pas une fatalité"
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