Le gouvernement a-t-il peur de son ombre ?
Hier, samedi, 12 syndicats autonomes, drainant plusieurs milliers de travailleurs de plusieurs secteurs, éducation, administration, santé...., ont marché à Tizi-Ouzou.
Aujourd'hui, ce sont tous les commerçants de cette même wilaya qui ont observé une grève pour protester contre des mesures injustes décidées par les autorités algériennes.
Avant-hier, depuis Djelfa, Abdelmadjid Sidi Said, indéboulable secrétaire général de l'UGTA, louait les bienfaits de la réconciliation nationale, la stabilité sociale et tout le bonheur qui règne sur le pays depuis 1999, un bonheur, toutefois, que nos yeux n'arrivent pas à percevoir.
Il y a quelques jours, c'était Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet du président de la république qui accusait la France et le Maroc de vouloir ouvrir des foyers de tensions pour déstabiliser le pays. Il a, toutefois, pris le soin de viser des milieux en dehors de l'Elysée et du Palais royal qu'il dit ne pas accuser.
Sur cette grave accusation, puisqu'il affirmait avoir des preuves, le bon sens voudrait qu'il donne les noms de ces parties incriminées et qui travailleraient à l'effondrement du pays! Sinon, taire les responsables de ce complot criminel, vaudrait complicité.
La main étrangère aurait donc réussi par miracle à manipuler 12 syndicats et des dizaines de milliers de commerçant comme elle aurait, aussi, réussi à faire sortir, à Alger, des étudiants en pharmacie que la police avait violemment chargés ?
Une main étrangère qui devrait être si "forte et si puissante" pour avoir réussi l'exploit faire déplacer presque toutes les wilayas d'Algérie sur Tizi-Ouzou afin de marcher tout simplement pour dire au gouvernement algérien: "Non, nous souffrons de votre injustice"!
Une fictive main étrangère qui dérange tant devrait être parvenue à enlever le couvercle qui cachait le puits! Elle a bon dos, cette méchante main !
Déjà en octobre 1963, Ahmed Ben Bella accusait la main étrangère derrière la création du FFS et de soutenir l'opposition algérienne dont Mohamed Boudiaf. Le falacieux argument n'a, depuis, pas changé. Le pouvoir est le même, autiste, autoritaire et indifférent à tout ce qui ne vient pas de lui.
Achour Boufetta
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