Le litre de lait coûtera 5 à 8 dinars plus cher en mars
Les ménages modestes vont être sérieusement touchés par cette importante augmentation qui s'ajoute à celles déjà mises en place depuis janvier et la nouvelle loi de finances.
"Il n'y aura aucun recul par rapport soutien des prix de produits de base destinés aux citoyens» a-t-il promis insistant sur la détermination de son gouvernement à maintenir "la vocation sociale de l'Etat". C'est la déclaration rassurante du premier ministre lors de raout à la télévision fin décembre dernier. Mais depuis les choses ont changé.
C'est Mohamed Benchakour, le patron de l'organisation des producteurs du lait (comité national interprofesionnel), qui ramène la bonne nouvelle aux foyers modestes : le lait par ailleurs subventionné connaîtra une importante augmentation dans trois semaines. La raison invoquée, le changement de l'emballage du lait. Plus de sac en plastique, qui s'avereraient cancérigènes. A la place ? Des emballages spécial en carton.
Il faut bien que les industriels changent leur process et leurs machines ! Mais y a un seul maillon économique qui trinque : le consommateur qui va devoir allonger son addition pour chaque litre de lait. Mais que les consommateurs se rassurent, il n'y aura pas de pénurie entre temps, nous assure-t-on. Exemple ? Mohamed Saïdi, le directeur de l'usine de lait de Birkhadem, a certifié, dans une déclaration à El Khabar, que "toutes les mesures sont prises pour alimenter le marché national dès mars". Il a ajouté que la chaîne de production ainsi que les contenants sont réceptionnés avec un objectif de sortir 100 000 boites de lait assez rapidement en attendant que le processus de production de lait en boite de carton soit généralisé. Il y en a qui sont cependant très sceptiques sur le volume et prévoient des tensions.
Doubi Bounoua, président de la chambre nationale d'agriculture de Mostaganem, a soutenu à l'APS que la production nationale du lait est passée de 1.583.590.000 en 2009 à 3.753.766.000 litres en 2015, soit une augmentation moyenne annuelle de 23 pour cent, ajoutant que le nombre de vaches laitières est passé de 1.007.230 têtes en 2001 à 1.107.000 en 2015.
Par ailleurs, selon Mohamed Bouchakour, le nombre des vaches laitières au niveau national est largement en deçà du cheptel nécessaire pour répondre aux besoins en lait. Ce cheptel est constitué actuellement de 200.000 vaches seulement alors qu'il faudrait environ un million de vaches laitières pour satisfaire la demande exprimée, a précisé Mohamed Benchakour sur les ondes de la radio nationale.
Pour ce qui est de la promesse d'Abdelmalek Sellal de maintenir les prix du lait tel qu'il est, elle est à mettre dans le musée déjà assez rempli des déclarations jamais respectées.
Yacine K.
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merci
wanissa
merci