Le pétrole en légère hausse sur fond de tensions Iran-USA
Les cours du pétrole ont terminé en légère progression vendredi, les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran poussant à la hausse mais de nouveaux signes de reprise de la production américaine limitant le mouvement.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a pris 29 cents à 53,83 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le prix de baril de Brent de la mer du Nord a gagné 25 cents à 56,81 dollars le baril sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Nous avons d'abord eu quelques mouvements en début de séance à cause d'inquiétudes concernant Donald Trump et l'Iran", a commenté James Williams de WTRG Economics.
L'administration du président américain a mis à exécution ses menaces de durcissement contre Téhéran en sanctionnant son programme de missiles balistiques, mais elle a épargné pour l'instant l'accord historique sur le nucléaire. Cet accord, scellé en juillet 2015, avait permis la levée des sanctions internationales, ouvrant la voie à une hausse des exportations iraniennes de pétrole.
"Même si le marché encaisse ces actions pour l'instant, considérant qu'il est peu probable qu'elles débouchent sur une action militaire de plus grande envergure, les probabilités d'un tel scénario sont certainement plus élevées qu'il y a une semaine", a estimé Tim Evans de Citi dans une note.
Forages américains
Plus tard au cours de la séance "les prix sont retombés et l'une des raisons probables pour cela est qu'il y a eu une hausse substantielle de l'activité de forage" aux Etats-Unis, a ajouté James Williams.
Le décompte des puits de forages américains en activité réalisé par le groupe privé Baker Hughes est un indicateur avancé de la production et a de nouveau nettement augmenté cette semaine. "La croissance de la production américaine va être significative et la présidence Trump va encore l'encourager", a estimé M. Williams.
Le secteur pétrolier espère un allégement des réglementations de la part d'une administration qui a déjà autorisé la construction de deux oléoducs contestés et a fait un premier pas vers l'abrogation d'une règle anti-corruption.
Effet collatéral, la hausse de la production aux Etats-Unis, entamée en septembre, pourrait effacer une partie de la réduction de l'offre engagée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires repoussant le rééquilibrage du marché.
L'Opep a conclu, en son sein et avec de pays extérieurs dont la Russie, deux accords de réduction des extractions de brut dans l'objectif de faire remonter le baril. Les premiers signes sur le respect par les pays engagés des quotas de production entrés en vigueur le 1er janvier sont jugés encourageants.
"Les pays de l'Opep et leurs partenaires respectent leurs promesses de limiter leur production, ont confirmé des données parues cette semaine, ce qui a soutenu les cours", a commenté Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
AFP
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جزاكم الله خيرا
merci