"Penelopegate" : vite un plan "B"outeflika pour sauver la France !
"Maâza wa law taret" (Qu’elle vole ou pas, c’est une chèvre pour moi!) ! C’est selon cet aphorisme du terroir d’Algérie que se déroule depuis une semaine le "Filleton" à rebondissements où s’enchaînent révélations et objections verbales débitées sous forme de pépites syntaxiques irradiantes.
En quelques jours, l’emballement médiatique de ce qui est désormais dénommé pénélopegate a pris des proportions gigantesques, en comparaison desquelles, les pitreries dramatiques de Donald Trump sont reléguées à un arrière plan anodin, quasiment microscopique et invisible en France.
Suivre l’affaire au quotidien, pour toute personne éloignée du barycentre des turbulences, prend des allures de moments savoureux qui semblent faire glousser de plaisir le cercle de Nicolas Sarkozy. Et pas que ! Comment ne pas se réjouir sans modération de ces tranches d’empoignades politiques servies, sur les chaines d’information continue, sous forme de débats souvent hilarants ? Désopilance amplifiée par la succulente présentation des faits, sur un ton de dérision mordant qui lui est propre depuis un siècle, par "Le Canard enchaîné". L’impétueux palmipède transforme la lecture de ses pages en instants d’euphorie sublimes avec, à la clé, l’exploit de noyer l’inquiétude que soulève ce spectacle de haute "probité" réduite en un "pschitt" pitoyable et implacablement irréversible au regard des derniers développements ! Rien de tel pour s’extraire de la déprime collective ambiante qui règne parfois au voisinage de la planète politico-médiatique.
Ah si Coluche était encore en vie ! Nul doute qu’il aurait trouvé matière à raillerie pour proposer lessive capable de laver plus blanc que Fillon ! Quel autre produit pourrait bien prétendre laver le futur ex-président de tout soupçon, lequel ne sait plus quel vocabulaire inventer, quelle syntaxe utiliser pour s’échapper aux sables mouvants dans lesquels sa carrière, faite de moult chemins de probité, l’a empêtré ? "Boules puantes", "calomnies", "complot", "misogynie", "coup d’Etat institutionnel", "barbouzeries politiques"… what else ? Autant d’envolées défensives qui ne font qu’aggraver les soupçons à son égard, et que le candidat de droite aura bien du mal à gommer, d’autant que son acharnement à se montrer "droit dans ses bottes" contre ces vents et ces marées de révélations contribue plus à renforcer les soupçons qu’à les alléger !
Parler de "boules puantes" faisait, au début de l’affaire, plutôt bon enfant, car cela renvoie à des souvenirs de collège, à ces instants de crise d’adolescence pendant lesquels les camarades les plus hardis s’amusaient à en faire éclater en classe pour embêter le prof d’arabe ! Mais oser parler de "coup d’Etat institutionnel" est tout simplement insensé. Cela indique, sans la moindre équivoque, que Monsieur Fillon non seulement se considérait, et se considère toujours, comme le candidat favori pour la présidentielle 2017 mais que dans son subconscient, chef d’Etat il l’était déjà ! Car que l’on sache, un coup d’Etat est perpétré contre le pouvoir et le dirigeant en place ! Décidément, notre ex-futur président semble avoir chevauché de nombreuses étapes de son ascension installé sur une selle commode tissée de rêves et de réalités tellement fictives qu’il en est arrivé à s’auto-convaincre que les 4 millions d’électeurs de la primaire suffisaient à lui faire porter le costume de chef d’Etat.
Et bigre ! Il donne d’ailleurs l’impression de l’avoir déjà enfilé le costard ! Si ça se trouve, Ménélope aussi aura renouvelé sa garde robe ! Tant qu’à faire, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de son monde… fictif ! D’autant que la chance de gagner un million à l’euro-Fillion (dixit Le Canard) n’est pas donnée à tout le monde, et que la preuve du caractère fictif des emplois pour lesquels Pénélope a empoché tel pactole vient d’être confirmé par Penelope elle-même, dans un document inédit d’"Envoyé Spéciale" diffusé ce jeudi soir sur France 2 !
Les dernières sorties de l’ex-futur président donnent l’impression d’un déni total de la réalité et de la gravité des faits qui lui sont reprochés. Déni confirmé par le discours de ce soir jeudi à Charleville-Mézières. Au lieu de s’en expliquer, M. Fillon s’agite, et plus il s’agite, plus il s’enfonce. Personne de son entourage ne lui a donc expliqué que la seule chance de sortir des sables mouvants est de ne pas gesticuler à tout va ? Car en termes de gesticulations nuisibles, Monsieur Fillon en effectue des plus intenses en jouant du biceps, affirmant vouloir "aller jusqu’au bout pour lutter contre les accusations". Et nous, pauvres bougres d’en bas, qui croyions naïvement que contre des accusations, on essaie plutôt de se défendre ! En termes de défense, François Fillon dit faire confiance à la justice et aux enquêteurs pour dévoiler "La Vérité". La sienne, sans doute !? Tout autre résultat en sa défaveur ne serait que calomnies et mensonges !? Voilà comment raisonne un champion politique. La vérité monsieur l’ex- futur président, elle est là, toute béante sur les pages du palmipède : 1 million d’euros généreusement distribués à sa petite famille ! Elle n’est pas belle la France et ses valeurs concentrées sur la famille, que les étrangers qui s’y installent se doivent d’intégrer et d’assimiler (dixit François Fillon) ?
Au-delà de cette affaire Fillon, laquelle, quelle qu’en soit l’issue, aura maculé, du moins pour les prochains mois de période électorale, d’une crasse saillante, le combat citoyen honnête, la classe politique de l’Hexagone semble s’effriter de façon alarmante ; avec, à l’actif du quinquennat de Francois Hollande, le suicide collectif de la gauche, incapable de trouver un centre de gravité commun pour captiver les troupes, et une droite, dont le discours est débité de façon quasi-osmotique avec les thèses du Front national, et dont le "Penelopegate" vient d’en confirmer certaines similitudes ! Car en fin de compte, quelle différence y a-t-il entre ceux qui claironnent les Français d’abord et ceux qui favorisent leurs familles avant tout ?
Quel que soit l’angle d’analyse politique choisi, on perçoit un schéma des plus sombres se dessiner inévitablement pour l’avenir de la France, car bien au-delà des sondages qui donnent Marine-bleu-nuit, la Fatma Nationale en position de favorite pour le premier tour, et certainement au second, pour prendre en mains les destinées de la France des lumières, il ne se dégage de ce foisonnement de partis aucun Homme de stature et de charisme supérieur, seul à même de rassembler les foules.
Que de scenarios cauchemardesques à l’horizon ! À moins que nos amis Français acceptent l’idée d’un recours à notre expertise en matière de gouvernance et celle d’un plan B salvateur, en la personne de Bouteflika, notre quintuple putschiste, on ne voit pas par quel miracle envisager un redressement nécessaire pour mettre fin à ce cafouillis dévastateur !
Qui oserait remettre en question une expérience politique qui se chiffre en dizaines d’années ? De Gaule au pouvoir de 1958 à 1968, Bouteflika gravitait autour, en Algérie ! Georges Pompidou et Valérie-Giscard d'Estaing lui ont succédé, Abdelaziz Bouteflika était toujours là ! Jacques Chirac conquiert l’Elysée, Bouteflika est réinstallé par l’Armée ! Nicolas Sarkozy et François Hollande lui ont succédé, Bouteflika est encore là ! Notre quintuple putschiste a vu défiler et côtoyé pas moins de six présidents à l’Elysée. Il est la mémoire vivante des coulisses du pouvoir français ! Et à ce titre, lui seul saura guider la France sur des chemins de résilience ! Emmanuel Macron l’a d’ailleurs bien compris, lui qui envisage une visite à Alger dès ce 13 février (selon Algérie focus), certainement pour prêter une oreille attentive au doyen de la barbouzerie politique.
Allez Bouteflika, trêve de chichi, la France est en danger ! Tout le monde reconnaît ta légendaire "alacrité", François Hollande en premier ! Demandes donc un rattachement de la France à l’Algérie pour cinq ans, et tu en seras le seul et unique gouvernant ! Après tout, ce ne sera qu’une dette rendue à l’Histoire de nos peuples, si bien entremêlés qu’ils ne savent plus qui est qui ! De Gaule a gouverné la France de Paris à Tamanrasset de 1958 à 1962, avant de t’offrir l’Algérie en cadeau, emballage vert en cerise sur le gâteau, n’est-il pas temps de renvoyer un peu de bienfaisance en acceptant de gouverner l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque pendant 5 ans, le temps que la France se remette de ses cauchemars ? Le temps que François Fillon comprenne enfin le sens de ce qu’est un vrai coup d’Etat et se décide à rallier ses troupes aux frontières belges où germaniques (syntaxe d’inspiration palmipédique) ! À ce propos, François Fillon ne vient-il pas de lancer à ses troupes un appel solennel pour "l’aider à résister" !? Résister contre qui, contre quoi ? Contre la justice qui suit son cours ? Contre "ces officines de l’ombre qui auraient fait mijoter le penelopegate dans des arrière-cuisines" ? À croire que des circuits occultes travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues algériens dans les arcanes du pouvoir d’Alger !
On en rit, on s’en délecte ! Malheureusement, on a beau s’en amuser, sur les sentiers du Canard enchaîné, la vérité est que ces effritements politiques se transforment petit à petit en pain béni pour la Fatma Nationale, l'enragée, la digne héritière d’un chevreau aux moult envolées, que la France s’apprête à faire voler jusqu’aux sommets ! C’est triste pour la France, c’est triste pour le monde, c’est triste pour demain !
Kacem Madani
Commentaires (3) | Réagir ?
Bonjour
@ Madani, Merci pour cette excellente lecture. La solution "P'ti Mario", sauveur de "Fafa" du déluge bleu marine programmé, est une excellente idée. Il fallait juste y penser. Notre "zaim national" s'en occupera sans le moindre doute avec plaisir, élant et efficacité. Ainsi, nous ne seront pas seuls à être sinistrés. Rabah Benali.
Azul Rabah !
Nous avions tous comme espoir qu’un jour ou l’autre nos dirigeants prendraient le bon exemple, du moins ce que nous nous considérions comme tel, sur ce qui se fait de mieux comme gouvernance sur la planète; mais El-Hadj Fliou vient de nous démontrer que le gradient de l’exemplarité a changé de direction pour s’orienter vers celui de la petite famiglia aux commandes chez nous, petit Mario en véritable parrain !
Talfet lakkhiout aghma !
Cheers !
PS El-Manchar a trouvé une formule sublime : Bouteflika a signé un décret interdisant sa mort et celle d’autres octogénaires au pouvoir ! De ce fait notre projet d’aller cracher sur sa tombe et celle de Bouchlaghem se retrouve bigrement compromis…lol
c'est quoi un emploi fictif?
ça peut être un emploi fictif d'une fonction, ce qui veut être à un poste pour faire quelque chose et faire autre chose, c'était le cas de sarko, de fillon son premier ministre et de hollande et son premier ministre valls puisque sarko et hollande ont fait le contraire de ce qu'ils ont permis aux électeurs,
emploi fictif ça peut être un emploi qui n'existe pas mais pour lequel quelqu'un touche de l'argent, c'était le cas de la mairie de paris de chirac et juppé a payer pour ça, donc l'employé n’existe pas physiquement mais l'employeur touche ce salaire,
pour le cas fillon s'il y a des emplois fictifs ça veut que ni sa femme ni ses enfants ne touchaient ces salaires déclarés,
donc si madame fillon touchait son salaire et même si elle ne réalisait aucun travail réel c'est pas tellement grave,
mais apparemment c'est pas le cas, sinon elle aurait tout simplement pu dire qu'elle touchait ses dix milles euros par mois ce qui représente son salaire pour ce qu'elle fait pour son mari mais apparemment madame fillon n'est qu'une victime d'une grosse arnaque, en 2013 une loi est votée pour contrôler et justifier les dépenses concernant les assistants parlementaires, et c'est en 2013 (hasard) que fillon cesse cette pratique,
cette histoire d'emploi fictif cache un mariage fictif qui finira par divorce réel,
les politiques sont pourris