La conservation des forêts de Batna en quelques chiffres
Larbi Achoura, directeur de la conservation des forêts de la wilaya de Batna dresse une photographie de la forêt.
La direction de la conservation gère 327180 hectares qui représentent un taux de 27% de la superficie de la wilaya. Lar Achoura a aussi a indiqué que ces forêts se distinguent par une multitude de variétés de plantations : des maquis de chênes verts (87624 h) , le genévrier de Phénicie (76352 h), le Pin d'Alep de Syrie (77412 h) et le cèdre de l'Atlas, (6402 h) et quelques autres espèces.
Les préoccupations du secteur des forêts sont aussi composées de l’ordre de trois : la lutte contre l'érosion hydrique par le traitement des bassins versants. Aussi, il est à signaler, que 520.000 hectares nécessitent un traitement par les travaux de reboisement et correction torrentielle des plantations fruitières, en plus des autres actions qui fixent le sol, l'ensemble des ces traitements sont effectués sur les pentes supérieures, soit un taux représenté à 12% de manière générale, a-t-on appris auprès de Yassine Garouni , chef de service en extension du patrimoine forestier et protection des terres. Il existe un important volet de lutte contre la désertification qui touche en moyenne entre 18 et 25 communes du chef-lieu, dont celui-ci est représenté par 30 à 35% de la superficie de la wilaya. La stratégie de la lutte sur le terrain employée ou déployée par les services des forêts est issue généralement d’une carte ASALE satellite d'Arzew (centre technique spéciale Arzew). Celui-ci identifie les terrains et les degrés de sensibilité à la désertification dont 200.000 hectares sont traités par les plantations d'oliviers, la plantation pastorale, la plantation fourrageuse et la mobilisation des ressources hydriques superficielles (Mares, les Dj'ob, les bassins d'accumulation et autre). En outre, un volet concernant la protection des forêts contre les différentes maladies, telles que les scolytes et la chenille processionnaire. Pour ce faire, la forêt est traitée de manière générale par des méthodes mécaniques et biologiques (pulvérisation aérienne ou enlèvement et incinération des bourses). Il existe aussi le suivi des dépérissements du cèdre suite au changement climatique (sécheresse en répétition) qui a influé sur le développement du cèdre et autre.
Pour faire face à ce phénomène de changement climatique, il faut opter, estime Yassine Garouni, pour des solutions au niveau des pépinières d'élevage des plants à des espèces plus résistantes à la sécheresse. Au niveau des pépinières, ”on doit sélectionner et adopter la sélection de la graine la mieux adaptée au climat de sécheresse, en plus de la plante et l'arbre”. A ce sujet, un programme de développement du plan quinquennal 2010, la direction des forêts a mis en œuvre un dispositif de suivi et un contrôle des programmes inscrits au titre de la wilaya. Le programme sectoriel de la wilaya et le développement rural ont été estimés à 6 milliards de dinar sur le budget d'Etat pour la réalisation des reboisements, entretien des reboisements, ouverture et aménagement des pistes, construction des brigades forestières, construction des postes de surveillance (vigies). Yassine Garouni ajoute, qu'en terme de développement rural, il a été procédé à la réalisation des plantations fruitières telles que l'olivier, le pommier, l'abricotier et autres. Et sans pour autant oublier, la réalisation des 120 forages, dont 50% sont réalisés, le reste est en cours d'achèvement, la réalisation des canaux d'amenés des eaux, tels que les Dj'ob,(genre de poche des eaux situées sur les côtés des oueds), aménagements et réalisations des 40 sources (transformées en abreuvoir et fontaines réalisées à travers les zones éloignées dans les montagnes, a-t-on appris auprès du même responsable. Selon Larbi Achoura, la direction des forêts mène aussi des actions de mise en valeur des terres pour l'amélioration foncière d'une superficie de 850 hectares, la protection des nappes alfatières sur 350 hectares et quelques autres actions. Yassine Garouni, a indiqué au Matin d'Algérie, lors de l'entretien, qu'à ce niveau, une opération a été exécutée durant les années 2015 à 2016, cette même opération a pour objectif d'augmenter les revenus des ménages ruraux. Par le biais de cette opération il a été aussi créé par la conservation des forêts trois types d'élevages dont le budget alloué est de 28 milliards de dinars.
Des membres de la conservation des forêts de Batna.
Il est à savoir, 44 communes de la wilaya sont rurales dont cinq disposent de potentialités forestières considérables et 39 situées dans les zones montagneuses où vivent 270.000 habitants, qui tirent profit de ces forêts, ce qui exerce une influence considérable sur le couvert végétal forestier de ces zones. Situation qui influe négativement sur les différents milieux écologiques, engendrant la pauvreté, situation conflictuelle dans les relations administration-citoyen et parfois l’origine de dévitalisation de milieux ruraux, a-t-on appris auprès de Larbi Achoura, directeur de la conservation des forêts de la wilaya de Batna.
Abdelmadjid Benyahia
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merci pour les informations
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