Il y a 100 ans naissait Mostafa U Boulaid
Le 100e anniversaire de la naissance de Mostafa U Boulaid, sera organisé le 5 et le 6 février en présence des personnalités nationales et internationales, des universités.
Une grande célébration du 100e anniversaire de la naissance du valeureux martyr Mostefa U Boulaid aura lieu le 5 février de l'année en cours, cet événement sera suivi d'un programme riche et divers sous le haut patronage du président de la république. La rencontre sera organisée en plusieurs lieux. A l'université Batna-1 Hadj Lakhder au centre-ville de Batna, un salon national d'exposition sera mis en vue dans la salle Isshar afin de présenter le parcours du chahid U Boulaid Mostefa et l’ensemble de nos hommes tombés aux champs d'honneur durant la guerre d'Algérie.
En outre, dans le même contexte un riche programme avec des activités culturelles et sportives , de même que des conférences sur l’histoire prévues à Nara à proximité de la commune de Manaa et la commune de Arris, à commencer par la visite de la maison de Uboulaid Mostefa, transformée récemment en Musée.
Uboulaid Mostefa était né dans un petit village dit Inerkheb le 5 février 1917, à Arris. Après sa mort dans les montagnes Djebel Lazrak les habitants de la commune de Nara ont refusé par amour à ce symbole héroïque qu’il soit enterré ailleurs. Il est important de le rappeler que cet homme était l’un des neuf chefs historiques de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie et au premier novembre 1954, il était le responsable de la wilaya des Aurès-Nememcha dans le sud-Constantinois.
On le dit né à Arris, ce qui est vrai administrativement. En effet, Arris aujourd’hui ville de plus de vingt mille habitants, siège de la daïra du même nom, ne regroupait en 1917 que les bureaux de la commune mixte de l’Aurès.
Uboulaid s’évadera le 4 novembre 1955 et regagnera le massif montagnard des Aurès où depuis son arrestation régnait l’anarchie. Sa mort, le 27 mars 1956, à la suite de la manipulation d’un colis piégé priva l’Aurès de la seule tête responsable capable de réaliser l’union des montagnards. La famille Benboulaid appartient à la tribu Amazighe des At Daoud , plus connue sous le nom de Touaba, la plus puissante du massif Aurassien, son territoire s’étire sur plus de 70 km du nord-est au sud-ouest dans l’axe de la vallée de l’ouest El-Abiod confinant d’un côté avec Timgad, de l’autre avec l’oasis de Biskra. Jusqu’au début de ce siècle, les Touaba entre lesquels s’est maintenue une très forte solidarité qui a résisté à la création des trois douars issus de leur démembrement, ont mené une vie très particulière, partagée entre la culture sèche en altitude, la culture irriguée dans les périmètres irrigables et l’élevage des chèvres et des moutons sur toute l’étendue de leur terroir, ce qui leur imposé des déplacements saisonniers , l’utilisation de la tente pour habitat et la construction de greniers familiaux où ils déposaient leurs provisions et leurs biens et auprès desquels se situaient leurs lieux de prières et leurs cimetières.
A la naissance de Mustafa U Boulaid, la vie des Touaba était pleine évolution. Ayant maintenu leurs activités agricoles, ils ont abandonné leurs activités agricoles pastorales. Et ils ont commencé à se sédentariser et à construire des maisons en pierres auprès des anciens greniers familiaux. C’est ainsi qu’Inerkeb, l’ancien grenier des Uboulaid est devenu son village natal, sa déchra, répétait souvent Uboulaid lui- même.
La mort de ce grand chef de la révolution, celui-là même qui a réussi à unifier les tribus Chaouias demeure une énigme. A-t-il vraiment été tué le 22 mars 1956, en essayant de bidouiller un poste radio piégé que l’armée française aurait «égaré» dans le maquis ? Surtout quand on sait que ce genre de matériel était rare et précieux ? La question reste toujours posée.
Abdelmadjid Benyahia
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MERCI
danke schoon