Le mystère Vladimir Poutine !
Comment Vladimir Poutine est-il arrivé à gagner si vite en popularité chez ses compatriotes russes et même une grande estime des foules au-delà des frontières de son pays ?
Et puis comment se fait-il que la Russie soit aujourd'hui plus forte qu'avant sur les plans géostratégique, régional et diplomatique alors que son produit intérieur brut (P.I.B) aurait dégringolé, selon les estimations de "The Moscow Times" à 1300 milliards après qu'il était en 2013 à plus de 2 200 milliards de dollars ? Un chiffre qui est, au demeurant, nettement inférieur à celui d'Israël, le Brésil ou le Canada par exemple. Quant au PIB par habitant, il est passé, lui, à moins de 9 000 dollars, loin derrière les U.S.A (plus de 55 000 dollars) ou même Israël (plus 37 000 dollars)!
De même, remarque-t-on facilement que la Russie est économiquement très fragile dans la mesure où elle reste largement dépendante de l'exportation des ressources naturelles (le pétrole, le gaz, etc.,) dont les cours accusent ces derniers temps une baisse inquiétante dans le marché mondial. Ajoutons à cela cette histoire des réformes politiques qui n'avancent pas ou si peu. En dépit de tous ces indicateurs peu reluisants, Poutine frôle, selon le centre de sondage Levada (une organisation non-gouvernementale russe) plus de 80% de popularité et va sûrement être, sauf mauvaise surprise, réélu encore une fois en 2018 à la tête de son pays. Mais quel est le secret de cet engouement populaire pour l'actuel patron du Kremlin ? Pourquoi celui-ci fascine-t-il davantage les masses, les politiques et même Donald Trump, lequel ne tarit pas, pour rappel, d'éloges sur lui ? D'après William Burns, l'ex-ambassadeur des États-Unis en Russie, cité récemment par "Le courrier international", Vladimir Poutine est l'incarnation même du réalisme. D'autant que, argumente le responsable américain, même s'il est conscient de la faiblesse relative de la Russie, il démontre régulièrement que les puissances déclinantes (allusion faite ici à la Russie) peuvent jouer les éléments perturbateurs au moins autant que les puissances ascendantes les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, à titre d'exemple).
Cela se constate concrètement dans la stratégie de "la poigne de fer", exercée par ce dernier dans le conflit syrien et au Moyen-Orient en général. En réalité, Poutine aurait rebattu toutes les cartes, laissant les puissances occidentales patauger dans l'hésitation et le vide de perspectives. Et comme par hasard, le poker russe en a ramassé toute la mise! La volte-face de Barack Obama après la décision prise par la France de Hollande de bombarder Al-Assad au lendemain de l'attaque chimique d'août 2013 traduit, à s'y méprendre, le poids politique exorbitant pris par Vladimir Poutine ces derniers temps. Après la prise de fonction de D.Trump, une troïka stratégique entre Poutine, Trump-Xi Jinping n'est pas à exclure, laquelle ouvrirait, sans doute, l'ère d'un nouvel ordre mondial.
Kamal Guerroua
Commentaires (3) | Réagir ?
merci bien pour les informations
Parce que Vladimir Poutine a une autre conception du Pardon et des Droits de l'Homme :" Pardonner aux terroristes islamistes, c’est le rôle de Dieu, les envoyer auprès de Lui, c’est mon affaire. " il y en a même qui leur ont offert des Visa VIP , le gîte et l'asile politique sur leur territoire national, à ceux qui revendiquaient pourtant les attentats terroristes, les assassinats et les massacres de populations en Algérie durant la décennie 1990. Des semeurs de zizanie et d'intox qui tiennent aujourd’hui à ce qu'on oublie le passé.