Cumulards, parité... le casse-tête des fillonistes pour les législatives
François Fillon s'est engagé samedi à promouvoir les candidatures féminines à droite pour les élections législatives de juin, au nom de "l'unité nationale", et a réaffirmé son refus de revenir sur la loi de non-cumul des mandats qui suscite des grincements de dents dans son camp.
Le conseil national des Républicains, "parlement" du parti, s'est réuni à Paris pour la première fois depuis la primaire afin d'entériner les investitures de 466 candidats, 298 hommes et 168 femmes. Même si le parti est loin du compte en termes de parité, on souligne à LR que le nombre de femmes investies est de "36% à ce stade, soit une hausse de 11 points par rapport aux législatives de 2012".
L'accent est également mis sur le renouvellement, avec "deux tiers de nouveaux candidats". "En matière de parité, nous partons de loin", a concédé François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle, lors d'un discours devant le conclave.
"Nous aurons du mal à parvenir à 50%. Mais ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne. La parité n'est pas une contrainte. C'est une condition indispensable de l'unité nationale", a-t-il plaidé. "Je veillerai, a-t-il ajouté, à ce que dans les semaines qui viennent le nombre de femmes investies aux législatives soit en augmentation significative". Car les travaux de la Commission nationale d'investiture sont loin d'être terminés.
Au total, 111 circonscriptions attendent leur candidat : 78 sont dévolues à l'UDI, dans l'attente d'un accord avec le parti centriste âprement négocié, 25 sont réservées aux sortants sous réserve, notamment, d'un compromis sur le sort des "cumulards". Enfin, 53 circonscriptions, où le casse-tête de la distribution des rôles n'a pu être tranché, restent "en négociation". Ainsi de la 2e circonscription de Paris, celle de François Fillon, que Nathalie Kosciusko-Morizet et Rachida Dati briguaient.
La première qui s'était présentée à la primaire avant de soutenir Alain Juppé au second tour, députée sortante de la 4e circonscription de l'Essonne, hérite de la 11e circonscription parisienne, tenue par le socialiste Pascal Cherki.
Le duel pour l'investiture pourrait se jouer entre la maire du VIIe arrondissement et Dominique Stoppa-Lyonnet, suppléante de François Fillon, une généticienne de renom qui a participé à la rédaction du programme Santé du candidat.
Le "cas Guaino" reste en suspens
L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui joue les dissidents et menace de se présenter à l'élection présidentielle, n'est pas assuré de conserver la 3e circonscription des Yvelines.
Frédéric Lefebvre, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et soutien d'Alain Juppé durant la primaire, auquel les sarkozystes ne pardonnent pas son cavalier seul, a en revanche sauvé sa place dans la 1ère circonscription des Français de l'étranger, dont il est l'élu, qui avait été un temps "gelée".
Une commission collégiale ad hoc réunissant fillonistes, juppéistes et sarkozystes, sera chargée de trouver des solutions et de "poursuivre le travail" de la CNI. François Fillon n'entend pas semer les germes d'une "fronde" dans son camp à l'image de celle à laquelle François Hollande a été confronté à l'Elysée.
Reuters
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merci
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