François Fillon appliquera son programme en "gaulliste" et "chrétien"
François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle, a affirmé mardi sa détermination à appliquer son programme, jugé radical jusque dans son camp, tout en soulignant qu'il mènerait ses réformes en "gaulliste" et "chrétien".
Discret depuis sa victoire à la primaire de la droite et du centre fin novembre, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a entamé sa seconde campagne mardi dans un centre d'Emmaüs en se focalisant sur la lutte contre la pauvreté et le chômage, une façon de répliquer aux accusations de "brutalité" sociale portées à son endroit par la gauche et l'extrême droite.
"La purge, c'est aujourd'hui, et moi je veux qu'on en sorte", a-t-il déclaré sur TF1 en usant du vocabulaire de ses adversaires. "Moi j'ai un bilan en matière de réformes sociales", a-t-il plaidé en évoquant la loi de 2003 sur les retraites négociée notamment avec François Chérèque, l'ancien dirigeant de la CFDT décédé lundi.
"Je vais mettre en oeuvre le programme sur lequel je me suis engagé et personne ne m'en détournera. Pourquoi? Pas par obstination, - il n'y a rien de brutal dans ce programme - , simplement parce que c'est le seul qui peut permettre le redressement national", a insisté le député de Paris.
"Je ne change pas de programme, je réformerai la Sécurité sociale", a-t-il dit en dénonçant des caricatures sur la distinction aujourd'hui enterrée entre "gros" et "petits" risques et en mettant en avant, dans un registre rarement utilisé, ses convictions politiques et religieuses.
500.000, "c'est atteignable"
"Je suis gaulliste, et de surcroît je suis chrétien : ça veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, de la personne humaine, au respect de la solidarité", a-t-il lancé.
"Les mutuelles prennent en charge un certain nombre de dépenses, d'autres sont prises en charge par la Sécurité sociale, tout ça se fait dans le plus grand désordre, avec d'ailleurs beaucoup de gens qui souffrent de ne pas être suffisamment remboursés. (...) Je vais remettre de l'ordre dans cette situation", a-t-il assuré, sans plus de précisions.
Sur la question des fonctionnaires, le candidat, qui entend supprimer 500.000 postes dans les fonctions publiques en cinq ans, a été plus catégorique. "J'estime que 500.000, c'est un chiffre qui est atteignable, en particulier en négociant une augmentation du temps de travail", a-t-il dit, alors que le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a jugé mardi matin sur France Info que cet objectif n'était pas "faisable" sur le quinquennat. "500.000 postes de fonctionnaires, ça fait 8% des effectifs de l'ensemble des fonctions publiques", a défendu François Fillon.
Soulignant ne pas vouloir de "slogan" pour sa campagne, le candidat a dit militer pour "la vérité" et une "France forte".
A l'appui de son propos, il s'est ému de la récente condamnation à dix ans de prison d'un djihadiste français qui avait combattu un an et demi dans la zone irako-syrienne, jugeant cette peine insuffisante. "Moi je veux que les djihadistes soient éliminés, que ceux qui sont partis faire la guerre en Syrie ne puissent pas revenir sur le sol français, qu'ils soient déchus de leur nationalité", a-t-il dit.
Reuters
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