Bouteflika ne limogera pas le gouvernement Sellal !
La télévision nationale nous a montré, mercredi, les images d'un gouvernement resserré autour d'un chef de l'Etat, qui, la mine toujours aussi grave, signait péniblement la loi de finances.
Bêtises, coups bas, déclarations contradictoires, ces derniers mois les Algériens ont assisté à un bien triste spectacle offert par l'exécutif Sellal. La cascade de sorties de route d'une bonne tripoté de ministres ne semble pas émouvoir les hautes sphères. En revanche, elles font s'esclaffer la rue algérienne. A défaut de programme de sortie de crise, on a eu droit à un vaudeville made in Algeria. Mais, enfin, fallait-il s'attendre à quelque sursaut de clerc de ministres dont toutes les phrases sont ponctuées de louanges à "Fakhamatouhou" ? Non.
Il y a comme un dépit qui s'est installé depuis fort longtemps. Si bien que le pire est toujours à advenir. Les couacs se suivent, les ministres restent et le clan tient bon le gouvernail.
Rien ne s'est passé donc ! Abdelmalek Boudiaf, le ministre de la Santé, n'a pas menti aux Algériens sur le scandale de "Rahmat Rabi", les coups de griffe échangés entre Sellal et Haddad n'ont pas fait capoter le forum africain des affaires, les coups de menton entre Bouchouareb et son patron Sellal ou encore les fléchettes décochées par Ahmed Ouyahia, le chef de cabinet de la présidence, en direction du premier ministre, voire même le ministre des Finances (affaire des 5 milliards prêtés ou pas au FMI) sont balayées d'une chiquenaude par le premier cercle de décision. L'affaire de "Panama Papers" dans laquelle sont nommément cités Bouchouareb, le ministre de l'Industrie, et la fille du premier ministre, oubliée également ! Silence et bouche cousue !
Tout porte à croire que rien ne bougera, du moins jusqu'aux lendemains des législatives. Bien au contraire, on serre les rangs devant l'adversité. Ceci pour l'image... le reste attendra.
Mais il y a mieux pour cette fin d'année. Contrairement à tous les conseils de ministres qui s'achevaient avec un long communiqué, cette fois Abdelmalek Sellal s'est offert un monologue à trois sur les chaînes nationales. En effet, en lieu et place du chef de l'Etat, le premier ministre s'est épanché devant deux journalistes maison tout acquis à sa cause. L'émission a été une leçon de langue de bois avec un Abdelmalek Sellal qui a fait du Sellal comme personne ne sait le faire.
Après l'incendie qui couvait suite à l'annonce des augmentations prochaine, Abdelmalek Sellal se fait pompier. Le sourire en coin, le propos paternel, protecteur, il a assuré les couches défavorisées que les taxes qui vont flamber dès le 1er janvier ne les toucheront pas.
Point de questions sur le lamentable cirque offert lors du forum des affaires, rien sur la baisse des recettes, sur l'échec de l'emprunt obligataire, le scandale de Dounia Parc...
En cette fin d'année, aucune phrase compatissante sur la mort de Mohamed Tamalt, ni espoir de libération de Slimane Bouhafs, du journaliste Hassan Bouras, encore moins des dizaines de détenus mozabites... A la décharge du premier ministre, il est vrai que pour ces cas, la décision est régalienne, elle revient au président. N'empêche ! La clémence n'est pas de saison et les ministres pourront passer le réveillon au chaud.
Yacine K.
Commentaires (4) | Réagir ?
merci
Pour vous convaincre de ce que je dis, vous n'avez qu' a observer sur le visage de Sellal quand il parle, le mépris qui émane de ses petits yeux perçants, son regard fuiant et lache ses grimaces et ses tics nerveux en série. Il a tout l'air d'une montagne qui peine terriblement ä accoucher d une souris,
La couleuvre qu il veut faire avaler au peuple est tellement grosse qu 'il peine énormememnt a la sortir de ses lévresau point de s emordre les lèvres a chaque grosiiereté macro economique qu'il sort de son tiroir de trabendiste.
"... il a tout l'air d'une montagne qui peine terriblement ä accoucher d une souris... "
Avarwaq n'a qu'à aller se rhabiller, Moh Arwal a réussi adh'yessarwél oula dh'le français ya dine zah!