Cheikh Belahmar, le patron de la "clinique" de la "ruqia", appartenait à un groupe terroriste
Rien n'étonne plus dans ce bled, tous ceux qui ont mis à feu et à sang l'Algérie durant une décennie nous reviennent comme des messies pour sauver et la patrie et son peuple.
Madani Mezrag chef de l'AIS (Armée islamique du Salut) qui a reconnu à la télévision et devant des millions d'Algériens et avec fierté qu'il a tué de ses propres mains un appelé de l'armée algérienne est reçu par Ahmed Ouyahia, chef du cabinet du président de la République en tant que personnalité politique pour le consulter sur la nouvelle constitution et décider de l'avenir de ce pays martyrisé par ses troupes. C'est notre premier sauveur.
La décennie de toutes les horreurs, du sang qui coulait à flots, des femmes enceintes éventrées, des bébés brûlés, des écoles et des usines incendiées, des bus explosés … a laissé derrière elle un peuple choqué et traumatisé abandonné à son propre compte sans soutien ni suivi psychologique. Et c'est encore de ces groupes de terroristes que sort le second sauveur, mais cette fois c'est pour prendre en charge cette population traumatisée et panser ses blessures morales au nom d'Allah !!!
Ce bienfaiteur n'est autre que Cheikh Belahmar, le patron de la pseudo-clinique de ruqia, fermée dernièrement par le wali de Relizane. D'après le site ALG24 et le quotidien El Nahar, ce charlatan de son vrai nom Lahmer El-Hadj a été condamné le 19 octobre 1994, à deux ans de prison ferme par la cour de justice d'Oran, pour le chef d'accusation de "constitution d'un groupe terroriste", peut-on constater sur un document confidentiel révélé par ce site.
Madani Mezrag, Toufik Zaibet et Cheikh Belahmer, voici les personnalités les plus médiatisées, les plus écoutées pour planifier l'avenir de la nation et prendre en charge sa santé physique et morale. L'avenir nous réserve sûrement beaucoup d'autres surprises.
Que dis-je ? Surprise ?
Non, rien ne surprend plus les Algériens. Ils ont tout vu et tout vécu. Tellement les drames sont immenses et les peines si grandes, ils n'attendent que la clémence divine "Rahmat rabi" pour les libérer de cette malédiction.
Ô mon peuple ! À qui on a tout le temps imposé la lame, les armes et les flammes, à qui on interdit l'admiration du charme et à qui on a fait vomir le Kalam. Toi, qui danse à présent au premier tam-tam, je te pleure de toutes mes larmes.
Rachid Mouaci
Commentaires (9) | Réagir ?
merci bien pour les informations
merci