Pour sa première visite d'Etat au Maghreb, Sarkozy choisit le Maroc
Nicolas Sarkozy a choisit d’effectuer sa première visite d’Etat au Maghreb au Maroc. Cette visite, prévue initialement en juillet dans le cadre d'une tournée au Maghreb, avait été annulée : Rabat avait manifesté sa mauvaise humeur reprochant à Paris d’avoir choisi Alger comme première étape de sa première tournée ( quelques heures) de Sarkozy au Maghreb et qu'elle souhaitait une visite d'Etat. C'est désormais chose faite.
Temps fort de cette visite d’Etat au Maroc, le discours que prononcera Sarkozy à Tanger sur son projet d’Union de la Méditerranée. En effet, c’est à Rabat en mars 2005, qu’il avait esquissé pour la première fois l’idée d’une Union de la Méditerranée. Là également, le fait d’avoir choisi le Maroc, et non l’Algérie, pour décliner les grands axes de ce projet devant se substituer au partenariat euro-méditerranéen est un signe qui ne trompe pas.
En plus du volet politique – « réaffirmer la force de l'amitié entre la France et le Maroc » - , le chef de l’Etat français, qui sera accompagné par 70 chefs d’entreprise, entend conforter la place de la France de premier partenaire commercial, premier investisseur étranger et premier créancier public du Maroc. En effet, au menu de cette visite politique et économique, la signature d’une quinzaine d’accords économiques, notamment la construction d’une ligne TGV (train à grande vitesse) – le premier d’Afrique- reliant Tanger à Marrakech d’un coût de 3 milliards de dollars et d’une centrale nucléaire dans la région de Marrakech. Ces projets s’ajoutent à l’accord signé en septembre dernier par le groupe Renault-Nissan, d’une usine de montage de voitures à Tanger d’une capacité de 400.000 véhicules par an à l’horizon 2010. Les hésitations manifestées par le Maroc pour acheter le chasseur-bombardier, Rafale, constituent pour l’heure le seul bémol de la relation franco-marocaine : le Maroc ayant fait le choix d’acheter des F-16 américains, beaucoup moins chers. Il n’empêche, le président français escompte convaincre le roi Mohamed VI de revenir sur la décision marocaine et d’acheter le Rafale. Mieux, il veut assortir ce marché par une proposition de « construire avec le Maroc une coopération de défense et d’armement qui, a-t-il fait observer, « soit à la hauteur de notre partenariat politique ». Autrement dit, le président français vise à renforcer l’axe Paris-Rabat. Et pour ce faire, il est prêt à tous les gestes.
Ainsi, après avoir affirmé que « le Maroc a vocation à devenir un pilier » de l’Union méditerranéenne », il a indiqué, à propos du Sahara occidental, que « la position de la France n’a pas changé », assurant que le « plan d’autonomie proposé par le Maroc » est « crédible » et « constructif ». Plus direct, le président du groupe d’amitié France-Maroc à l’assemblée nationale française, le député UMP, Jean Roatta, a estimé que « le plan Baker est enterré. Il n’y a qu’un seul projet crédible, c’est le projet d’autonomie proposé par le Maroc ». Quand on sait le peu de marge d’expression politique que laisse Nicolas Sarkozy aux responsables de son parti, l’UMP, il est fort à parier qu’une telle déclaration faite par ce député à l’agence MAP ( l’agence marocaine) ne l’a été qu’avec le consentement de l’Elysée.
Dès lors, ceux qui, à Alger, pensaient qu’avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, la France allait rééquilibrer ses relations au Maghreb, en mettant graduellement fin aux relations privilégiées qu’entretenaient Paris et Rabat du temps de la présidence de Jacques Chirac, devraient revoir leur copie.
H.Z
Commentaires (6) | Réagir ?
ça vaut pour toutess politques:"LES POLTICIENS FONT DE LA POLITIQUE COMME LES FILLS PUBLIQUES FONT DE L'AMOUR: PAR MÉTIER!. LA POLITIQUE EST-ELLE AUTRE CHOSE QUE L'ART DE MENTIR À PROPOS?"
BM.
Malheureusement pour l'algerie (l'autre grand pays nord africain, cette visite est preuve que les Algeriens ne font pas assez pour s'ouvrire sur le monde exterieur. L'europe dont la France, est heureuse d'avoir la guarantie des hydrocarbures Algeriens, alors que ces derniers n'aient pas de retombees en ristourne...
De la part d'un Marocain, L'algerie ferait mieux de s'occuper du sort de ses resortissants, et le future du pays au lieu de chercher des problemes, notament dans l'affaire du sahara.
Le fait que l'Algerie est une "Republique" ne serait finnalment pas un avantage!!! Reveillez vous.