Chakib Khelil se déclare prêt à rejoindre le gouvernement
Dans une déclaration au quotidien arabophone El Chourouk, l'ancien ministre de l'Énergie et ex-patron de Sonatrach a déclaré qu'il est prêt à accepter n'importe quel poste au gouvernement pour servir bien sûr sa patrie s'il est sollicité pour cela.
Le gaz de schiste pour le natif d'Oujda est une nécessité, car l'Algérie est riche de ce gaz qui lui permettra d'augmenter ses rentes comme le font les USA. Il a proposé l'envoi des industriels, des politiciens et des représentants de la société civile au pays de l'oncle Sam pour constater que l'exploitation de ce gaz n'apporte atteinte ni à la faune et la flore, ni à la santé de l'homme ni l'environnement en général.
Sur les derniers accords de l'Opec, le diplômé de l'université du Texas a exprimé son souhait de voir le prix du pétrole augmenter durant l'année 2017 (nous dirons Amen, peut-être la baraka de toutes les zaouïas qu'il avait visitées viendra à notre secours), mais la situation actuelle de la Libye et du Nigeria ne rassure pas autant l'ancien recherché de la justice. Car, justifie-t-il, ces deux pays peuvent augmenter leur production, ils avaient déjà auparavant violé ces accords de quotas.
En libéral ayant fait ses classes aux USA, Chakib Khelil n'a pas manqué de critiquer la politique sociale de l'Algérie en la qualifiant de catastrophique, car le soutien des prix des produits de large consommation arrange plus les riches que les pauvres, souligne-t-il. Sa proposition est d'annuler ce soutien et le remplacer par des rentes mensuelles pour les nécessiteux.
Même le forum africain des affaires, tenu à Alger dernièrement, n'a pas échappé à sa critique. Il l'a qualifié d'échec sur tous les plans, dont le manque d'organisation, et l'ignorance totale des spécificités et des besoins de chaque pays. Voilà une pierre dans le jardin d'Ali Haddad et du FCE qui s'est félicité, lui, de la réussite de ce raout, dans un communiqué rendu public samedi.
Comme la chaîne de télévision lui a déroulé le tapis rouge, Chakib Khelil ne s'est presque rien interdit. Il n'a pas manqué d'exprimer son désaccord avec la politique actuelle du gouvernement qui enfonce davantage l'Algérie dans la crise au lieu de la sortir, estime-t-il. Il trouve que c'est irrationnel pour un pays si riche que le nôtre de n'avoir comme unique ressource que la rente pétrolière. De fil en aiguille, l'ancien ministre s'est dit disposé à rejoindre le gouvernement. Cette proposition de service n'est sans nul doute pas anodine. Elle pourrait être la suite logique d'un agenda écrit avant son retour en Algérie en mars dernier. Ses sorties et le tapage médiatique assuré par des chaînes clonées réputées proche du pouvoir répondaient à cette volonté de préparer son retour au devant de la scène et d'effacer l'épisode du mandat d'arrêt international lancé contre lui par la justice pour corruption.
Rachid Mouaci
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