Réunion de Vienne : 11 pays non-Opep disposés à baisser leur production pétrolière

Réunion de Vienne : 11 pays non-Opep disposés à baisser leur production pétrolière

Onze producteurs non Opep sont d'accord pour baisser leur production de 558.000 barils/jour.

La rencontre a débuté en milieu de matinée au siège de l'Opep, à Vienne, dans un climat d'optimisme entretenu par les déclarations des participants, soit treize membres du cartel auxquels se sont joints une douzaine de participants extérieurs, dont la Russie, premier producteur hors Opep.

Après avoir inondé le marché d'or noir et provoqué une dégringolade spectaculaire des prix depuis 2014, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont parvenus le 30 novembre à s'entendre sur une baisse de leur production de 1,2 million de barils par jour.

Le cartel demande aux producteurs non membres de l'organisation de limiter également leur production de 600.000 barils par jour au total, un effort auquel la Russie a déjà consenti à hauteur de 300.000 barils.

Reste à trouver d'autres pays producteurs prêts à contribuer à cette fermeture des vannes et à crédibiliser l'engagement de Moscou, qui suscite la prudence des analystes. Parmi les non Opep, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan, Oman, le Mexique, la Malaisie, le Soudan, le Sud Soudan, Bahreïn, sont présents à Vienne.

Le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a estimé avant la rencontre qu'un accord portant sur une réduction de 600.000 barils, et même plus, allait être atteint. Il a qualifié la rencontre de samedi, entre membres du cartel et non membres, d'historique estimant que le climat politique avait changé.

Le Russe Alexander Novak, en ouvrant cette rencontre qu'il co-préside, s'est dit certain qu'aujourd'hui (les participants, ndlr) allaient surmonter les difficultés en vue d'un accord, qualifiant la réunion d'opportunité unique. Le ministre qatari de l'Energie, Mohamed Saleh Al-Sada, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Opep, a parlé d'une réunion vitale pour tous les pays producteurs, l'industrie et l'économie mondiale

Enthousiastes dans un premier temps, les marchés attendent de nouveaux signaux des producteurs crédibilisant leur engagement et détaillant la mise en oeuvre de cette baisse de l'offre. Après avoir oscillé au fil de la semaine, les cours ont terminé vendredi à 54,16 dollars à Londres, en très léger retrait par rapport à la clôture de vendredi dernier.

Et les Etats-Unis ?

L'essentiel de l'accord du 30 novembre est porté par les plus gros producteurs du cartel, hormis l'Iran: Arabie Saoudite, Irak, Emirats arabes unis, Koweït. Trois pays avaient été exemptés: la Libye ébranlée par la guerre civile, le Nigeria, en butte à des attaques de rebelles sur ses installations pétrolières, L'Iran qui refusait de geler sa production pour retrouver son niveau d'avant les sanctions internationeles, en partie levées depuis janvier.

La Russie s'est certes engagée à réduire son apport pétrolier, mais à partir de niveaux de production historiquement hauts, à 11,2 millions de barils par jour cet automne, ce qui, selon les analystes, relativise, la portée de l'effort proposé.

Les autorités russes ont indiqué mercredi avoir le soutien des compagnies pétrolières privées pour baisser la production de concert avec l'Opep, mais sans apporter de précisions sur les modalités pratiques d'une telle mesure.

Moscou, dont les finances ont été plombées par la chute des cours, a à priori tout intérêt à un rebond durable des cours, qui donnerait à Vladimir Poutine des marges de manoeuvre budgétaires non négligeables à un peu plus d'un an de la présidentielle.

Les analystes s'interrogent aussi sur la tentation pour les pays hors Opep de maquiller des déclins naturels, liés à l'épuisement de certains gisements et déjà intégrés dans les prévisions, afin de les faire passer pour des réductions volontaires. Chef de file du cartel, l'Arabie Saoudite avait longtemps soutenu une politique de prix bas, espérant évincer les concurrents de l'Opep, notamment les producteurs de pétrole de schiste américains. Mais la chute des cours avait fini par affecter même cette riche pétromonarchie, l'incitant à changer de stratégie.

Les producteurs jouent cependant une partie serrée pour trouver le juste prix: en annonçant une réduction de leur offre, ils risquent d'ouvrir une brèche pour les producteurs américains, déjà encouragés par les positions du futur président Donald Trump.

AFP

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Commentaires (3) | Réagir ?

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adil ahmed

THANKS

WANISSA

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lila laoubi

Thank you very nice website

WANISSA

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