Corruption : les députés sud-coréens votent la destitution de la présidente
Les députés sud-coréens ont adopté, vendredi 9 décembre, une motion de destitution contre la présidente Park Geun-hye. Celle-ci est donc privée de ses pouvoirs exécutifs en raison d'un vaste scandale de corruption qui a précipité dans la rue des millions de personnes. La présidente sud-coréenne a présentée des excuses pour le «chaos» politique dans son pays et a appelé le gouvernement à rester vigilant en matière économique et de sécurité nationale.
C'est par 234 voix contre 56 que l'Assemblé nationale a adopté la motion contre Park Geun-hye, soit largement la majorité des deux tiers des 300 voix nécessaires.
L'adoption du texte, soutenu par l'ensemble des 171 députés indépendants et de l'opposition, a été rendue possible par les "oui" d'une faction rebelle au sein du parti conservateur de Park Geun-hye, le Saenuri.
Dans une adresse télévisée survenue après le vote à Assemblée nationale, la présidente destituée a présenté des excuses : "Je suis tellement désolée pour tous les Sud-Coréens d'avoir créé ce chaos national par ma négligence alors que notre pays fait face à tant de difficultés, allant de l'économie à la défense nationale."
Ce vote est une étonnante disgrâce pour Park, dont l'autorité présidentielle est temporairement transférée au Premier ministre Hwang Kyo-ahn.
Des manifestations monstres, rassemblant des millions de personnes, ont exigé le départ de la présidente ces dernières semaines. La motion de censure accusait Park Geun-hye de violations de la Constitution et de délits pénaux, échec à protéger le peuple, corruption, abus de pouvoir, etc.
Park Geun-hye conserve son titre de présidente, le temps que la Cour constitutionnelle valide ou non cette destitution, ce qui pourrait prendre jusqu'à six mois.
RFI
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merci pour les informations
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