Manuel Valls exclut une démission et une confrontation avec Hollande
Manuel Valls a écarté lundi une démission de Matignon en assurant à François Hollande qu'il n'y "aurait jamais de crise institutionnelle" au sommet de l'Etat et exclu l'hypothèse d'une confrontation avec lui à la primaire.
Nouveau coup de théâtre à gauche. Après avoir occupé une partie de l'espace médiatique du week-end, Manuel Valls calme le jeu. Il est rentré dans le rang lundi 28 novembre, excluant de démissionner au nom de son "sens de l'Etat" et d'affronter le président lors de la primaire organisée par le PS. Alors qu'il était déjà en vol pour une visite officielle en Tunisie, le chef du gouvernement a laissé filtrer par son entourage la teneur d'un déjeuner décisif à l'Elysée avec le chef de l'Etat.
"Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d'une primaire entre un président de la République et un Premier ministre", a fait valoir Manuel Valls au chef de l'Etat lors de leur déjeuner hebdomadaire en tête à tête à l'Elysée, selon des propos rapportés à l'AFP par l'entourage du Premier ministre. Il a aussi assuré à François Hollande qu'il n'y "aurait jamais de crise institutionnelle" au sommet de l'Etat. "Et ce encore moins entre deux personnalités dont les rapports sont basés sur la confiance", souligne-t-on.
"Après la primaire de la droite et dans la perspective de celle de la gauche", le Premier ministre a expliqué "qu'il ne pouvait y avoir et qu'il n'y aurait jamais de crise institutionnelle". "Chacun connaît mon exigence et ma rigueur sur ces questions. Je suis chef du gouvernement, j'ai le sens de l'Etat", a-t-il martelé.
"C'est la conception que se fait Manuel Valls de son rôle dans les institutions et du sens de l'Etat", a-t-on ajouté à Matignon, où l'on souligne encore que"le Premier ministre et le président de la République se sont vus pendant deux heures, comme tous les lundis dans un climat serein et de confiance", en faisant "un point sur l'état de la menace terroriste" avant "d'évoquer la situation politique".
Manuel Valls a ainsi désamorcé, au moins provisoirement, la bombe qu'il avait lâchée lui-même ce week-end, n'excluant pas de se présenter contre le chef de l'Etat dans la primaire des 22 et 29 janvier, dans une interview au Journal du Dimanche.
Les insinuations et autres petites phrases du premier ministre ne rassurent pas pour autant. Elles montrent le climat d'une certaine tension avec le chef de l'Etat qui temporise son annonce de candidature à la présidentielle.
Avec Franceinfo
Commentaires (4) | Réagir ?
merci pour les informations
merci pour les informations