Le CCDR vous répond
Suite aux commentaires des lecteurs du MatinDZ, le CCDR apporte ces précisions.
Le Bureau National du CCDR a enregistré avec satisfaction les contributions et critiques qui lui furent adressées à la suite de sa dernière déclaration du 3 décembre 2008.
Les contributions nous confortent dans notre conviction que le rassemblement des forces démocratiques et républicaines est non seulement un enjeu, mais une nécessité de l’heure.
Les critiques nous permettent d’apprécier l’impact public de nos déclarations, si tant est que l’échantillon constitué par une trentaine d’internautes puisse être significatif. Elles nous permettent d’avoir plusieurs sons de cloche pour mieux ajuster notre appréciation de la situation prévalant dans notre pays. Comme elle nous conduit également à corriger certaine erreurs de perception et d’appréciation. De ce point de vue, nous voudrions rappeler quelques vérités qui fondent notre réalité.
Un brin d’histoire
Le Président fondateur du CCDR fut feu le colonel Salah Boubnider, dit « Saouet El Arab », commandant de la wilaya 2. Lui a succédé, le Commandant Azzedine, chef du commando Ali Khodja de la wilaya 4 et responsable de la zone Autonome d’Alger. Toutefois, au CCDR nous ne faisons pas de la légitimité révolutionnaire un indépassable credo ou un fonds de commerce. Tout autant que nous ne considérons pas le « jeunisme » comme une panacée ou un impératif catégorique. Nous estimons qu’un mouvement tel que le nôtre est le bien commun de toutes les algériennes et de tous les algériens, toutes générations confondues, qui se reconnaissent dans les principes et valeurs qu’il défend.
Cela pour répondre à toutes les manœuvres de division du camp républicain et de la mouvance citoyenne, ourdies ici et là, dans l’ombre de cabinets noirs dont l’essentielle visée est d’affaiblir les capacités de résistance du peuple qui subit, depuis l’indépendance, une effective dépossession de souveraineté et de participation effective à la conduite des affaires du pays.
Notre souci est tout simplement, de rappeler que le CCDR a aujourd’hui dix années d’existence, et que malgré ses limites objectives et les entraves qu’il n’a cessé de rencontrer, comme bon nombre d’associations politiques ou syndicales, il a su mettre en œuvre un modeste programme d’action articulé sur le projet d’éveil à la citoyenneté et de son développement. Ce qui n’a pas eu le bonheur de plaire aux artisans de la domestication et du verrouillage de la vie politique nationale.
De quelques actions
Une série de conférences débat dont l’objectif était de prendre connaissance et d’analyser la situation de crise vécue par les algériennes et algériens depuis plus de deux décennies. Le tout en vue de définir les contours d’un Projet pour l’Algérie qui ne soit pas le résultat des seules cogitations d’intellectuels en laboratoire, mais le fruit d’échanges démocratiquement organisés et animés, avec les représentants de la société civile, sciemment privés de ce genre de rencontres.Aux heures de tension et de drame, le CCDR, avec les partis démocrates, a suscité et incité à la convergence des forces républicaines au sein de la CDA (Coordination des Démocrates Algériens), pour concrétiser l’alternative démocratique dont l’Algérie a toujours eu besoin.
Dans cette même perspective, visant à la construction d’une Algérie plus juste, plus humaine et en adéquation avec les mutations qui affectaient un monde en constante turbulence, le CCDR ne manqua pas d’impulser la création du Forum Social Algérie en relation avec d’autres forces progressistes dans le pays, au Maghreb, en Méditerranée et dans le monde.
Il a soutenu avec force, par la pensée et par l’action, le Mouvement Citoyen des Arouchs. Il prit part, à ses côtés, en même temps que bien d’autres patriotes à la grande manifestation nationale du mois de juin 2001. Puis, plus tard, à la marche de Tizi Ouzou, et enfin, à celle, avortée, du mois de décembre 2003, à l’occasion de la commémoration de la journée des droits de l’homme, pour déposer une lettre de protestation à la représentation des Nations Unies à Alger. Au cours de cette manifestation pacifique, certains de ses militants furent matraqués et embastillés. Comme au soir du 8 avril 2004, son Secrétaire Général, fut bousculé et frappé sans ménagement. Cela ne se passait pas dans un salon.
Lutter pour les libertés
Faut-il aussi rappeler que lorsque de graves atteintes furent portées à la liberté d’expression, le CCDR fut partie prenante, aux côtés des organes de presse menacés d’interdiction, en suscitant la création du CNSL ( Comité National de Sauvegarde des Libertés).
Sur cette lancée, le CCDR a participé à la création du Comité Benchicou pour les Libertés, et aux actions qui y furent impulsées et organisées.
Par ailleurs, lorsque les enseignants contractuels se sont mis en grève de la faim, alors que beaucoup d’algériens, y compris des syndicalistes, étaient en vacances, le CCDR s’est joint, à la mesure de ses moyens, au mouvement de soutien à cette grève. Entre autres, il a rendu visite aux grévistes de la faim, Commandant Azzedine en tête. Ce qui a beaucoup touché les jeunes enseignants ; l’un n’a pas manqué de lui dire : « Vous avez dirigé le commando Ali Khodja et la zone autonome d’Alger, vous avez fait la grève de la faim, et aujourd’hui, vous venez rendre visite à des enseignants qui se battent pour leurs droits dans l’Algérie indépendante. Est-ce que vous ne trouvez pas cette situation choquante ? » Par la suite, certains de ses membres participèrent aux manifestations organisées pour soutenir les enseignants grévistes de la faim devant le siège du Ministère de l’éducation nationale.
Organisons nous
Ceci est rappelé en réponse aux internautes qui ont réduit l’action du CCDR aux « salons » et aux communiqués de presse. Il est juste d’affirmer que la lutte pour l’alternative démocratique et citoyenne ne peut se satisfaire des seuls communiqués de presse. Cependant, un communiqué, affirmation d’une position politique, est une forme d’action, lorsque y sont affirmés une vision de la situation économique et sociale prévalant en notre pays ; mais qu’y figurent également des propositions d’action, n’en déplaise à ceux qui ne nous lisent qu’à moitié.
Evoquons, pour l’essentiel, la proposition d’organisation de Collectifs d’Initiatives démocratiques avec une adresse électronique à la clé ; [email protected]. Plusieurs citoyens y ont envoyé des contributions qui ont alimentées un journal électronique, intitulé : « Forum Républicain ».
De ce point de vue, le CCDR tient à préciser qu’il n’a nullement le monopole de l’analyse, de la critique, de la proposition ou de l’action ; et que nul n’a empêché quiconque de critiquer, proposer et agir, surtout lorsqu’au CCDR l’on a, de tout temps, pensé que proposer et agir pour le changement, est de la liberté, de la responsabilité et de l’initiative de chaque citoyenne et citoyen. L’essentiel résidant dans la volonté de s’organiser, pour impulser ensemble, les changements dont notre pays a grandement besoin.
« Dénoncer c’est bien. Agir c’est mieux ! »
Certains internautes, comme Lazhar, ont été jusqu’à nous proposer de les contacter. Lazhar nous a livré son adresse email, malgré ces temps de légitime suspicion. Car il n’y pas de liberté sans risque. Le cas de Mohammed Benchicou est là pour nous le prouver. D’autres comme Saïd : « ont proposé de faire du jour de vote une journée de deuil national» ou, comme Muhand, relayer l’appel du CCDR à l’échelon, national et international.
Comme il serait juste d’exiger l’ouverture de tous les medias publics aux partis et mouvements d’opposition, cette juste revendication étant constitutionnellement fondée.
Tout cela ne peut se faire sans une organisation démocratique et citoyenne. Nous avons proposé la création la création de Collectifs d’Initiatives Démocratiques au sein des milieux de vie, de travail ou de simple militance, entre personnes qui se connaissent et se font confiance, pour éventuellement, constituer demain, un large front de rassemblement des forces démocratiques et républicaines et porter la voix du peuple réellement souverain.
Cela va dans le sens de la contribution de « Mesmer Djeha » -(saluons ici, avec force et émotion, la mémoire de notre cher Saïd Mekbel) - qui nous dit si justement : « Dénoncer c’est bien. Agir c’est mieux. A quand le passage à l’acte ? »
Alors tous ensemble, passons à l’acte, en commençant par nous organiser. Et, comme l’a si bien dit « Mesmar Djeha », TAHIA EL DJAZAIR !
Le 08.décembre 2008
Le Bureau National du CCDR
Commentaires (33) | Réagir ?
Ivan ousigna is thekkath!
S'il y a des democrates c'est par leur comportements qu'ils se distinguent etre democrates n'est pas appartenir à une race, mais pratiquer l'inclusion des exclus, or je constate que tous nous proposent d'avoir la foi, et dès que "nous aurions le pouvoir on procédera au changement!
Ghourrithen am'hend ghourrithen!
C'est au préalable que nous nous reunirons. Sur une platteforme claire. Pour ma part sans l'égalité entre arabes-culture et peuples- et les Amazighes- je ne distingue pas de democrate des autres araboislamistes qui oppriment notre peuple et culture.
Vous vous etes vanté d'avoir sauvé un jour la republique, un certain 2 janvier 1990. Aujourd'hui, il s'avere que vous avez sauvé le système. A vous de donner le signal pour repare vos ereurs.