Renseignement : quand la DCRI française utilisait le DRS comme fausse cible !
Bernard Squarcini, l'ancien patron de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage français) a été entendu dans une affaire de tentative d'espionnage par le Mossad israélien en France.
L'ancien chef du contre-espionnage français (2008-2012) est soupçonné de plusieurs faits dont certains relèvent du trafic d'influence, révèle Le Monde. Bernard Squarcini, entendu en septembre dernier par les enquêteurs français, révèle l'existence d'une opération du Mossad en France afin de faire acheter un matériel informatique israélien par des unités opérationnelles du contre-espionnage français. Le hic ? Ce matériel a été piégé de telle sorte que le Mossad aurait pu connaître toutes les opérations des utilisateurs de ce matériel.
L'affaire remonte à 2011 quand la DCRI a placé sur écoute un policier suspecté par la DCRI. "Je confirme, confie Squarcini, que le dossier principal visait des policiers compromis avec les services secrets israéliens". Et il poursuit : "Le service de sécurité de la DCRI m'a informé qu'une entreprise de matériel côtoyait de très près des personnels ex-RG affectés aux missions de surveillance opérationnelle et qu'il s'agissait d'une tentative du Mossad ou de gens considérés comme très proches d'infiltrer le service", reprend le quotidien du soir français. Donc un groupe de policiers soupçonné de trafic d'influence au profit de cette entreprise a été placé sur écoute de 2011 à 2012.
Cependant, l'opération avait pris une tournure bien étrange. Comment cela ? En utilisant le Département du renseignement et sécurité (DRS) comme paravent pour ne pas éveiller les soupçons des autres service !!! Jugez-en : Bernard Squarcini a avoué qu'au nom de la protection de ses activités, la DCRI avait pour habitude, lors de ses demandes officielles de placement sur écoute, de ne pas faire figurer le nom de la cible, rapporte Le Monde. Banco !!! Mais voilà, Selon l'ancien patron de la DRCI, dans l'affaire de ces policiers soupçonnés de contact avec le Mossad, on a fait plutôt porter le chapeau au DRS. En lieu et place du Mossad, Squarcini précise qu'il est mentionné que l'enquête est "en relation avec les membres du service de renseignement algériens, suspecté d'avoir divulgé des informations sensibles".
Et de justifier encore cette méthode : "La motivation est la bonne, mais le service qui est à l'origine est protégé, c'est la raison pour laquelle (on) a dû choisir le service de renseignement algérien", voilà comment on noie le DRS pour protéger le Mossad. Et dire qu'on nous répète que les relations entre les services français et algériens sont les meilleures ! Bernard Squarcini soutient que "c'est une mesure de protection de l'affaire". C'est à se demander qui protège qui ? Et au détriment d'un service "ami" ?
Réputé très proche de Nicolas Sarkozy, Bernard Squarcini a été débarqué de la DCRI après l'arrivée de François Hollande à la présidence française.
Yacine K.
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