5e festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec du 4 au 15 novembre
Le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec, petit frère du Festival du film franco-arabe de la ville d’Amman, en Jordanie.
Depuis 22 ans, le Festival du film franco-arabe de la ville d’Amman met en lumière les liens unissant le "Grand Moyen-Orient" et la France, en encourageant les échanges et le dialogue entre les cultures. L’édition française du festival se veut, à l'instar de son homologue jordanien, un véritable pont culturel entre ces deux parties du monde ; il propose de découvrir durant 12 jours les productions cinématographiques les plus actuelles des cinéastes originaires des pays arabes et ceux, français, qui ont une part importante de leur parcours et de leurs préoccupations liés à ces régions du monde, en présence de nombreux invités, réalisateurs et personnalités du cinéma.
Costa Gavras : un parrain d’exception pour la 5e édition du Festival du film franco-arabe.
Le cinéaste engagé, président de la Cinémathèque française, Costa-Gavras sera le parrain de la 5ème édition du Festival du film franco-arabe (FFFA) qui se tiendra du 4 au 15 novembre 2016 dans la mythique salle de cinéma Le Trianon, à Romainville (93). Avec près de 60 projections sur douze jours et une sélection de 25 longs métrages de fiction et documentaires et 15 courts métrages présentés par des invités et personnalités du cinéma, l’édition 2016 du FFFA emmènera les spectateurs de la France à la péninsule Arabique, en passant par le Maghreb, la vallée du Nil et le Croissant fertile, à la découverte d’un paysage cinématographique foisonnant. À l’image des différentes réalités des pays traversés, ces films abordent des sujets d’une grande diversité : désirs et plaisirs, rêves et espoirs, conflits et colère, soif de liberté, questions d’identité et d’intégration, histoires individuelles et Histoire collective… 10 avant-premières En ouverture, le FFFA présente The Curve, premier film impressionnant du réalisateur jordanien Rifqi Assaf. Une méditation lyrique sur le voyage perpétuel qu’est l’exil et une plongée au cœur de cette région du Moyen-Orient. Hedi, le nouveau film du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia, produit par les frères Dardenne et Prix de la Meilleure Première œuvre à la Berlinale 2016, sera projeté en présence de son acteur, Majd Mastoura, Ours d'argent du meilleur acteur pour son interprétation du rôle-titre.
Les réalisatrices palestiniennes, Maha Haj pour Personal affairs (Un Certain Regard, Cannes 2016), et Maï Masri pour 3000 Nuits, présenteront chacune leur première fiction, car comme l’affirme cette dernière «C'est à nous de raconter notre histoire telle qu'elle est. Cette mission n'incombe à personne, ni Hollywood, ni autre.» D’autres premiers films de fiction seront à l’affiche : la comédie sociale Timgad de Fabrice Benchaouche, ode à la solidarité et à l’entraide ; Maintenant ils peuvent venir, de Salem Brahimi, qui évoque la décennie noire, celle de la guerre civile entre islamistes et forces armées pendant les années 1990 en Algérie ; Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée, premier film de fiction yéménite de Khadija Al-Salami, qui a reçu le Prix du meilleur film au Festival de Dubaï 2014, ainsi que le documentaire Italo-Palestinien, Moi, je suis avec la mariée des réalisateurs Khaled Soliman Al Nassiry, Antonio Augugliaro et Gabriele Del Grande. Le nouveau film de l’égyptien Yousry Nasrallah, Le Ruisseau, le pré vert et le doux visage, présenté au festival de Locarno («Un hymne à la liberté dont la radicalité se savoure dans l'allégresse générale» selon Télérama), et l’Institut du Monde Arabe, partenaire de la programmation 2016 du FFFA, présentera le nouveau film de Rachid Djaïdani, en sa présence, Tour de France (Quinzaine des Réalisateurs 2016).
Parmi les invités attendus. Parrain : COSTA-GAVRAS - Réalisateurs : Khadija AL SALAMI, Rifqi ASSAF, Fabrice BENCHAOUCHE, Malek BENSMAÏL Salem BRAHIMI, Rachid DJAÏDANI, Karim DRIDI, Assad FOULADKAR, Nassima GUESSOUM, Maha HAJ, Maï MASRI, Marie-Castille MENTION-SCHAAR - acteurs : Fatsah BOUYAHMED, Majd MASTOURA - l’actrice-slameuse : Milouda CHAQIQ & aussi : Zeina ABIRACHED (auteure), Tareq ALJABR (poète, membre de l’équipe du film Moi je suis avec la mariée), Denis Bauchard (conseillé pour le Moyen-Orient), Saad Chakali (critique de cinéma), JR (photographe), Myriam SORIGNET (danseuse), Stéphane TSAPIS (pianiste)… - Liste non exhaustive.
Quarante sept ans après la sortie de son mythique thriller Z, Costa Gavras continue à s’engager et à dénoncer le cynisme de ceux qui se veulent les maîtres du monde. Le goût de Costa Gavras pour les faits politiques et historiques apparaît dès son deuxième film, Un homme de trop, consacré à la Résistance - une période qu'il explorera de nouveau dans Section spéciale en 1975 –, mais c'est avec son troisième film, Z (1969), réquisitoire contre la dictature des colonels en Grèce, qui lui a valu l'Oscar du meilleur film étranger et le prix du jury à Cannes, qu'il se forge une réputation de grand cinéaste engagé. Parmi cette série de films politiques, citons encore L'Aveu (1971), qui revient sur les procès staliniens, offrant à Montand, traqué et torturé, un de ses rôles les plus marquants, État de siège (Prix Louis Delluc 1972), qui évoque les agissements de la CIA en Amérique latine, Missing avec Jack Lemmon, sur la disparition d'un journaliste américain après le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili, qui a reçu la Palme d'Or à Cannes en 1982, ou encore Hanna K sur le conflit du Proche-Orient, La Main droite du diable (1987), sur le Ku-Klux-Klan, Music Box avec Jessica Lange en 1993, sur la traque des criminels de guerre, et le très controversé Amen, César du Meilleur scénario en 2003, dans lequel il dénonce le silence du Vatican sur l'extermination des juifs. Ces dernières années, le réalisateur franco-grec a abordé d'autres sujets et réalise des films plus sociaux, comme Le Couperet (2005) et Le Capital (2012), critiques de la société capitaliste. Mais pour lui «tout est lié. On ne peut pas dissocier le social, l'économique, du politique. Je pense que tout est politique» analyse-t-il. Engagé, Costa-Gavras l'est aussi en faveur du cinéma : aujourd’hui Président de la Cinémathèque pour la seconde fois, il se bat pour la sauvegarde du cinéma, pour montrer les films et pour défendre les cinéastes privés de liberté.
FILMOGRAPHIE 1958 : Les Rates - 1965 : Compartiment tueurs - 1967 : Un homme de trop - 1969 : Z - 1970 : L’Aveu - 1973 : État de siège - 1975 : Section spéciale - 1979 : Clair de femme - 1982 : Porté disparu (Missing) - 1983 : Hanna K - 1986 : Conseil de famille - 1988 : La main droite du diable (Betrayed) - 1989 : Music box - 1991 : Pour Kim Song-Man - 1991 : Contre l’oubli coréalisé avec Chantal Akerman, René Allio - 1992 : La Petite Apocalypse - 1995 : Lumière et Compagnie coréalisé par une quarantaine de réalisateurs - 1995 : À propos de Nice, la suite coréalisé avec Catherine Breillat - 1997 : Mad City - 2002 : Amen - 2005 : Le Couperet - 2009 : Eden à l’ouest - 2012 : Le Capital
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