Les démocrates aux "élections", une trahison de plus à la famille qui avance, estime le PLD
L’Algérie célèbre le 62ème anniversaire du premier Novembre dans un contexte national plombé par une impasse politique et exacerbée par une crise pétrolière. Ce qui risque de mettre le feu à la poudrière sociale et de menacer la cohésion nationale, déjà mise à rude épreuve en Kabylie, au M’Zab et dans le Sud.
Plus d’un demi-siècle plus tard, l’Algérie n’a pas réussi à donner un prolongement viable à une indépendance politique pourtant chèrement acquise. Elle s’enfonce dans le marasme économique et social et rien n’indique qu’elle se soit inscrite dans une perspective de redressement national.
A maintes reprises, des réformes ont été annoncées à grand bruit mais en fait, celles-ci tenaient plus du slogan démagogique que d’une volonté réelle de les traduire sur le terrain. C’est pourquoi, l’Algérie a basculé dans une grande instabilité socio-économique et ses tensions internes risquent de la conduire à l’éclatement.
La crise est si profonde que tout se gère dans l’urgence et l’opacité. Au lieu de sortir d’un immobilisme qui pétrifie le pays dans le surplace et la stagnation, le pouvoir est dans le déni des réalités, fait dans le saupoudrage de la rente pour éteindre les feux de la contestation et joue à la politique de l’autruche.
Dans une situation aussi délétère où la corruption s’est généralisée comme du chiendent, les spéculateurs de tout poil, les oligarques et les lobbies de l’importation sont aujourd’hui si puissants qu’ils dictent la norme aux institutions de l’Etat et pillent sans retenue le budget national.
Alors que la tendance lourde est au gel des cours des hydrocarbures à des niveaux bas et que la production pétrolière intérieure marque le pas, aucune politique novatrice n’est envisagée pour mettre fin à la dépendance du pétrole. Le système s’avère incapable d’opérer des choix politiques conséquents. Au lieu de pousser à la reconversion et à la diversification de l’économie du pays, casser les habitudes rentières qui ont dénaturé les mentalités de la société, le pouvoir s’arcboute sur le statu quo.
Il plastronne et s’approprie même la petite victoire de l’OPEP, laquelle calme pour l’instant les marchés pétroliers. Mais la hausse insignifiante du baril, si elle accorde un répit au pouvoir, est-elle pour autant stratégiquement salvatrice pour le pays ? Les chiffres sont têtus : En l’espace de deux années seulement, entre 2015 et 2016 des milliers de milliards de dinars se sont volatilisés du fonds de régulation des recettes pour éponger les déficits et notre économie reste financée à près de 100% par les revenus des hydrocarbures. Toute la question est de savoir où puiser désormais l’argent pour assurer le financement des équipements du pays et régler une facture alimentaire de plus en plus lourde !
L’inflation pèse déjà sur le budget des ménages. Les fins de mois sont devenues insupportables. Le pouvoir d’achat du peuple, en particulier celui des couches les plus déshéritées, fond comme neige au soleil tandis que la gestion des retraites, aggravée par la cacophonie ambiante des pouvoirs publics, est devenue calamiteuse et que des mesures en la matière, notamment la suppression de la retraite anticipée, sont annoncées.
Enferré dans des politiques aberrantes, le pouvoir se permet y compris d’importer de la main d’œuvre étrangère très peu qualifiée alors que le chômage a atteint des seuils intolérables. Les grèves à répétition dans différents secteurs d’activité, notamment à l’Education Nationale mettent de plus en plus à mal le pays et une école déjà sinistrée.
En effet, l’école se débat dans des difficultés inextricables qui obligent souvent les parents à combler les lacunes de l’enseignement en finançant les études de leurs enfants à coup d’heures supplémentaires. Tributaire de programmes désuets et fonctionnant sur le mode binaire du halal et du haram, l’école algérienne inhibe l’esprit critique et nuit au déploiement de la pensée dans toute sa richesse. La médiocrité et les passe-droits ont pris en otage tous ses paliers. En témoignent les scandales récurrents des fuites aux examens. Ce qui interpelle sur la qualité des diplômes délivrés, donne une idée du climat malsain qui règne dans le système éducatif et en dit long sur les rapports marchands qui s’y sont propagés. Dans ce système, étouffoir de tout changement, ni Lacheraf n’a pu triompher hier de la cabale des islamo-conservateurs d’hier, ni Benghebrit ne pourra aujourd’hui neutraliser celle des islamo-conservateurs d’aujourd’hui.
Ceux qui claironnent sur tous les toits que l’Algérie est vaccinée contre l’islamisme politique et ne tombera pas sous la coupe de Daesh, sont dans un aveuglement total. Tant qu’un combat politique conséquent sans merci ne sera pas mené contre cette idéologie obscurantiste, l’islamisme politique ne renoncera pas à son projet théocratique et continuera à armer le bras des assassins.
Le terrorisme islamiste fauche encore des vies humaines et sème le chaos dans le pays mais son déclin ne signifie ni l’agonie, ni le prélude à une extinction inéluctable. En effet, le pouvoir glose sur le terrorisme «résiduel» depuis 1996 ( !?) mais on ne peut pas ne pas rappeler que les services de sécurité continuent quotidiennement de démanteler des cellules terroristes et de découvrir des armes sophistiquées et des explosifs sur tout le territoire national. La preuve vient d’être donnée par l’assassinat d’un policier à Constantine ce vendredi 22 octobre. Est-ce le retour des assassinats ciblés dans les grandes villes ? Il est urgent de sortir de l’angélisme et de la politique de la courte vue.
Tandis que le pays s’enfonce dans la régression, la gabegie et le désordre, le tristement célèbre potentat du "FLN", Amar Saidani est dans le discours haineux et le règlement de comptes. Son remplacement par un homme de 83 ans, sans foi ni loi et à la solde du pouvoir ne fait que prolonger l’entre-soi d’un pouvoir aux abois.
La situation est d’autant plus grave que des partis démocrates alléchés par les dividendes tirés de la proximité du pouvoir et la perspective des strapontins sont dans la compromission. Dans leurs rangs, on s’agite, on gesticule, on semble se déchirer avec le pouvoir et s’insurger même contre lui mais en fait, pouvoir et "opposition" sont dans un jeu de rôles et une mise en scène bien huilés.
Il suffit d’ailleurs que sonne l’heure des élections pour que des démocrates obtempèrent aux injonctions du pouvoir et disent amen à un processus électoral vérolé qui n’a jamais été la traduction de la volonté populaire mais une machination machiavélique d’un système qui a toujours truqué le scrutin électoral pour s’éterniser aux manettes de commande.
En participant aux prochaines «élections», sous des prétextes fallacieux les démocrates du RCD, du MPA, de l’ANR donnent une nouvelle chance de survie à un pouvoir moribond, trahissent les espoirs de millions d’Algériennes et d’Algériens et plantent encore une fois un poignard dans le dos de la famille qui avance !
Au lieu d’initier une dynamique unitaire avec les patriotes, les républicains, dans un large rassemblement, les démocrates de façon générale servent d’alibi à un système en déclin et élèvent au rang de mouvements politiques fréquentables les partis islamistes. Ils s’enferment dans des stratégies électoralistes et d’alliance qui ont fait preuve de leur toxicité et bouché les horizons du pays.
Le PLD fonde tous ses espoirs pour que les autres formations démocratiques ne suivent pas cet exemple pour mettre à bas les desseins néfastes du pouvoir et fermer définitivement la porte de ces élections mortifères.
Aucun pas, aussi petit soit-il ne peut être fait avec un système qui fraye dans les eaux fangeuses de l’islamisme politique et qui a abdiqué devant l’oligarchie financière et les pressions de l’Occident. Ce système sème le désespoir et enterre l’avenir du pays. C’est pourquoi, il devient impérieux aujourd’hui d’inscrire l’Algérie dans un horizon collectif capable de mettre en mouvement à la base patriotes, républicains et démocrates pour assurer sa transition pacifique vers l’Etat de droit.
Alger le 29 octobre 2016,
Le Bureau National du PLD.
Commentaires (1) | Réagir ?
tous avec les forts du moment. comme les soit disant democrates ou republicains, comme ceux du pouvoir maffieux qui les attirent en les allechant avec des promesses, soit d ouverture ou de remplissage de poche. ils aiment tous, le statut -co, le stand bay, et le ne rien faire pour nous sortir de ce marasme.