François Hollande dit le rôle de l'Etat français dans la persécution des Tsiganes
François Hollande a reconnu samedi la responsabilité de l'État français dans l'internement de membres de la communauté tsigane durant la Seconde Guerre mondiale.
Le chef de l'Etat a prononcé un discours en ce sens à Montreuil-Bellay, ville du Maine-et-Loire qui abrita un camp où furent internés quelque 4.000 membres de la communauté des gens du voyage entre 1940 et 1946, date la libération des lieux dont on célèbre cette année le 70e anniversaire.
"Il fallait que cette vérité fût dite au plus haut niveau de l'Etat, la République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité est grande dans ce drame", a déclaré François Hollande.
C'est la première fois qu'un président évoque ainsi la responsabilité de l'Etat dans la persécution des gens du voyage, une reconnaissance réclamée de longue date par l'Union française des associations tsiganes.
Les gens du voyage se battent aujourd'hui pour l'abrogation totale de la loi de 1969 qui instaura le "livret de circulation" pour les personnes "circulant en France sans domicile ni résidence fixe", les obligeant à se présenter à un commissariat tous les trois mois pour indiquer où elles se trouvent. Ce document qui régit tous les déplacements des gens du voyage a été maintes fois dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme qui ont aussi exigé sa suppression.
Une proposition de loi prévoyant la suppression de ce document a été votée en juin 2015 par l'Assemblée nationale.
Avec Reuters
Commentaires (3) | Réagir ?
merci pour les informations
vive l’Algérie
كلية الحقوق و العلوم السياسية
faculté de droit
كلية الحقوق و العلوم السياسية المسيلة
faculté de droit MSILA