Affaire Mecili : Mohamed Ziane Hasseni "est bon pour les assises"

Affaire Mecili : Mohamed Ziane Hasseni "est bon pour les assises"

Par Lamia Chehrit - LeMatin-DZ

Mohamed Ziane Hasseni, chef du protocole du ministère des Affaires étrangères, arrêté le 14 août à l’aéroport de Marseille ensuite placé sous contrôle judiciaire pour « complicité » présumée dans l’assassinat de l’avocat André Ali Mecili, serait dans une situation délicate, selon des sources judiciaires. "Il est bon pour les assises", confie un avocat proche du dossier.
La justice française détiendrait les preuves de son implication dans l'assassinat de Mecili.
Pourtant, Mohamed Ziane Hasseni a subi les tests ADN et les analyses graphologiques le 12 novembre courant, après les avoir refusés une première fois. Il attend que la justice le reconvoque, mais la messe semble dite.
La défense a été incapable d’apporter des preuves irréfutables de de son innocence, comme le lui demande la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. La justice française n'aurait pas été convaincue par les documents d’état civil (livret de famille, extrait de naissance, livret militaire…) qui lui ont été remis et qui devaient prouver que Mohamed Ziane Hasseni a été interpellé par erreur, victime de « similitudes » avec le patronyme de « Hassani », objet d’un mandat d’arrêt international. Ces preuves n’ont même pas permis la levée du contrôle judiciaire sur M. Hasseni, bien au contraire, puisque la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a rejeté le 14 de ce mois la demande d’annulation de la mise en examen.
Signe que l'affaire est entendue : le silence embarrassant et embarrassé des autorités algériennes. Le diplomate est "lâché", dit-on. Depuis le déplacement « en urgence » du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Paris, et sa rencontre le 16 août dernier avec son homologue français, Bernard Kouchner, plus rien ne se manifeste du côté d’Alger.
"Les autorités se murent dans un silence troublant, comme s’il s’agissait d’un simple ressortissant qui devrait compter sur ses moyens pour se sortir des mains de la justice française. Or nous sommes bien face à une affaire d’Etat qui engage toute l’Algérie dès lors que Ziane Hasseni, traîné devant la justice, est avant tout un haut responsable de la diplomatie algérienne, écrit El-Watan. Si Mohamed Ziane Hasseni est juste la victime collatérale d’un vrai coupable qui serait Rachid Hassani, qu’est-ce qui empêche les autorités algériennes de livrer le vrai coupable, ou le cas échéant le juger en Algérie ? Il est clair qu’au-delà du sort du diplomate algérien pris « en otage » à Paris, à tort ou à raison, se cache une crainte de voir l’affaire Mecili resurgir 21 ans après. Cet assassinat étouffé par la complicité de deux raisons d’Etat risque en effet de faire tache d’huile et d’éclabousser ceux qui étaient aux commandes en France, mais surtout en Algérie, au moment des faits."
Toute la question est peut-être là.

L.C.

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Commentaires (63) | Réagir ?

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Serpico

"La défense a été incapable d’apporter des preuves irréfutables de de son innocence, comme le lui demande la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. "

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Et vous trouvez normal que le prévenu doive prouver son innocence ?

Yakhi denia !

Et dire que Benchicou du Matin se plaignait de la justice algérienne.

Yakhi hala. Pour réparer une injustice, vous êtes prêts à en commettre une autre.

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ranawaki

Je ne vois pas en quoi toute l'Algerie devrait se sentir engagee?

Et depuis quand Mr Hasseni est -t-il devenu l'un des meilleur diplomate

Algerien... decidement la betise n'a pas de limite... laissez faire la justice Francaise... et la verite se saura...

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