"Un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté"
Ce sont des estimations de la ministre de la Solidarité. La Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme, LADDH, tire la sonnette d'alarme sur la gravité de la situation de cette population.
Comme chaque année depuis 1992, les Nations unies déclaraient officiellement le 17 octobre Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Cette journée est l’occasion de reconnaître les luttes menées par les populations vivant dans la pauvreté et de faire un effort pour entendre leur voix.
A cette l’occasion de la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, cette année, pour la 29e Journée mondiale du refus de la misère, la LADDH parmi d’autres organisations internationales a retenu comme thème "Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes".
La LADDH attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale pour qu’elle prenne conscience que la pauvreté est une atteinte aux droits de l'homme. Tout enfant, tout jeune, homme, femme détient un droit, en tant qu’humain, à un niveau de vie adéquat, pour sa santé et son bien-être. Son droit à l'alimentation, à l'habillement, au logement, aux soins médicaux et aux services sociaux. Ces droits fondamentaux sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et dans d'autres traités et déclarations internationaux relatifs aux droits de l'homme.
Dans ce contexte la LADDH tire la sonnette d’alarme sur la pauvreté en Algérie qui s’est confortablement installée dans les foyers algériens. Le pays compte au moins entre 1.7 million à 2 millions familles démunies pour l’année 2016, une réalité longtemps dissimulée par les pouvoirs publics.
Le chiffre n’est pas établi par notre organisation la LADDH, qu’on pourrait accuser d’avoir une volonté de ternir l’image du pays. Il est communiqué par la ministre de la Solidarité, Mounia Meslem lors de son passage sur la chaine 3 de la Radio algérienne, jeudi 09 juin 2016, à l’émission l’Invité de la rédaction. Elle a déclaré : "Nous ne savons pas, encore, ceux parmi les Algériens qui sont démunis et ceux qui ne le sont pas, le nombre des personnes en situation de précarité serait autrement plus important, si l’on en croit des associations de la Société civile, laquelle les chiffre à 10 millions".
Mme Mounia Meslem signale qu’une somme de 700 millions de dinars a été débloquée par l’Etat, pour l'opération du couffin du ramadan, la ministre admet que cette aide ne couvre qu’une infime partie des besoins d’aide (environ 7 à 8%) le restant étant assuré par les collectivités locales et autres bienfaiteurs.
Le pouvoir algérien, qui ne cesse de gloser sur la dénomination de la pauvreté, préférant désigner cette population par le terme «démunie», devra désormais penser à ces millions d’Algériens qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires (...)
D’ailleurs sans ces données détaillées des ménages, aucune structure de l’Etat ne peut prétendre détenir des chiffres exacts sur le nombre de démunis en Algérie. Les chiffres donnés par le département de la Solidarité, ministère religieuse, le Croissant-Rouge ou les APC ne reflètent pas tout à fait la réalité du terrain. Le pouvoir algérien, qui ne cesse de gloser sur la dénomination de la pauvreté, préférant désigner cette population par le terme «démunie», devra désormais penser à ces millions d’Algériens qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
A la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme nous sommes persuadés que le nombre de pauvres dépasse «un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté», après une étude réalisée récemment par les bureaux des wilayas de la Laddh en 2015 .
L'étude a concerné 4.500 ménages choisis dans les différentes régions, en précisant que lors de notre enquête nous avons utilisé l’indicateur du Taux de pauvreté (proportion de la population disposant de moins de 1,25 dollar par jour) + la parité de pouvoir d’achat (PPA) en Algérie par rapport l’Europe et les états unis d'Amérique (c'est-à-dire le taux de change en PPA sert à déterminer la valeur relative des monnaies. Elle vise à définir quelle somme serait nécessaire pour acheter les mêmes biens et services dans deux pays de façon à calculer le taux de change implicite. Le taux de change en PPA attribue le même pouvoir d’achat à une somme donnée dans différents pays. Les taux en PPA facilitent la comparaison des revenus dans des pays différents, car les taux de change sont souvent instables sur les marchés.
Dégradation de la situation depuis deux ans
Notre étude a révélé que les pauvres représentent 35% de l'effectif global de 4.500 ménages, qui sous le seuil de pauvreté et dans des conditions sociales déplorables. Au total, 93% des personnes interrogées par l'étude ont indiqué que leurs conditions de vie économique et sociale, avant la chute des prix du pétrole, était beaucoup mieux qu'actuellement. L’étude a précisé que le pouvoir d'achat des Algériens s'est dégradé de 60% durant ces derniers mois depuis la fin l’année 2014 , à cause de la hausse vertigineuse des prix des denrées de consommation essentielle. Des personnes font face soit à des difficultés pour maintenir un mode de vie modeste ou tout simplement pour survivre au jour le jour.
Un Algérien sur deux vit sous le seuil de pauvreté
Allant dans le même, une récente étude réalisée par des enseignants chercheurs, et organisée par l’université d’Alger-3, le 09 décembre 2014, à l’occasion d’un colloque international sur l’évaluation des politiques de lutte contre la pauvreté dans les pays arabes à l’heure de la mondialisation, a révélé qu’un Algérien sur deux (20 millions ) vit sous le seuil de pauvreté et dans des conditions sociales déplorables.
Dans le but de transparence totale pour l’opinion public que l’année passer 2015 , nous signalons que malheureusement un économiste algérien qu'il est un néolibéral pro-du FCE, a essayé de nous contredire dans un journal électronique, dit «On souhaite bien qu’un spécialiste nous explique cette enquête de la LADDH sur la pauvreté en Algérie – rapportée par «Algérie1» sous le titre «14 millions d’Algériens vivent sous le seuil de la pauvreté en 2015» – car on trouve les chiffres illogiques voire déraisonnables. Puis il a dit encore «Ne poussons pas plus loin les questions :
Sur la méthode de sondage utilisée et Sur les gros moyens que doit utiliser la LADDH (moyens matériels et financiers, le niveau et stage des enquêteurs) surtout pour ce gros «échantillon» de 4500 ménage ! (l’ONS et l’AARDES, qui sont des organismes spécialisés en savent beaucoup de choses)
Sur la légalité de l’enquête
Quant à son affirmation que "80 % des richesses de l’Algérie sont aux mains de seulement de 10% d’Algériens", on se demande comment elle a fait, car il y a, à notre sens, dans cette enquête comme de la propagande et de la subversion !
Nous pointons du doigt cette politique économique qui s'éloigne de plus en plus du développement de la richesse et de l'accès de tous à ce développement. En fait, notre économie se résume à une répartition de la rente. Cette répartition ne se fait pas sur des paramètres garantissant l'équité. Il y a ségrégation dans la redistribution de la rente, faisant que certains sont gracieusement payés sans fournir aucun effort, alors que d'autres triment durement et sont mal payés, et que d'autres sont complètement exclus de ce processus de distribution.
Nous affirmons que seuls 10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays, une situation très inquiétante et qui confirme que les différences s'agrandissent entre les classes du peuple de façon inédite dans l'histoire de l’Algérie.
En conclusion, la LADDH affirme après une étude approfondie que les pauvres représentent 35% de l'effectif global des Algériens, estimés à quatorze millions de personnes sur les quarante millions des algériens.
P/ Bureau National
Secrétaire National chargé des dossiers spécialisés, Houari Kaddour
Commentaires (6) | Réagir ?
Je ne plaisantes pas, ces gens sont vriament capables de conspirer et consttituer encore des réseaux de prostitution et même de pedophilie pour conserver le pouvoir et maintenir le "high standing level of life"
dont ils jouissent depuis que le grand Charles leur a remis en mains les clefs de l'Algerie afin de la soustraire à ses authentiques enfants qui n'auraient pas vendu la mèche en bradant l 'indépendance pour des costumes alpaga, des voitures haute gamme et des studios meublés a Paris.
Abni 7ali ou xali !!!
ETtmaintenant qu'allons nous faire ? quel sera le sort du peuple, que va
t il se mettre sous la dent ?
Vont ils siphoner encore nos femmes et nos filles pour en faire une armée de nynphettes pour satisfaire des sales besoins bestiaux des nababs pseudo-touristes Quatari et Séoudien que notre GHoul national est en train de concocté.