Leonardo Jardim, le silencieux bâtisseur
Isolé dans une Principauté (Monaco), l’un des plus beaux rochers au monde, Leonardo Jardim construit en silence et sans faire de bruit. On le dit toujours, c'est sur un feu doux qu'on fait de la bonne nourriture, jusqu'à maintenant Leonardo Jardim n'a rien gagné certes, mais la réputation qu'il forge est de plus en plus immense.
Quand on lui demande comment fait-il pour obtenir des résultats aussi vite dans des contextes aussi différents, il répond : "J'essaye de déceler ce qu'il y a de mieux au sein des clubs et les organiser de façon à ce que ce soit le plus rentable possible. Au lieu de me préoccuper de ce que tout le monde voit et de me focaliser sur les limites, je tente de trouver du potentiel là où les autres n'en voient pas et de faire progresser l'ensemble." Une méthodologie des plus simples mais irréalisable sans la magie de Leonardo Jardim, une magie faite d'un sens de décèlement si élevé, mais surtout par une capacité inouïe à faire progresser dans un laps de temps aussi court qu'il soit, le Portugais a su lancer de la manière une armada de bons joueurs pour à mainte reprises les voir partir, triste comme un pays qui voit ses cerveaux partir pour d'autres horizons .
Il est vrai que regarder Monaco jouer au Louis II n'est pas une invitation alléchante, avec les cris de joueurs et les consignes d’entraîneurs qu'on pouvait entendre comme lors d'une séance d'entrainement, mais aussi à cause du style peu spectaculaire de Jardim qui ressemble de loin à celui de l'ancien sélectionneur algérien Rabah Saadane, solide mais sans éclat.
après le départ très lucratifs de Martial, Carasco, Kondogbia, Kurzawa et Abdennour (environs 200 M€) beaucoup ont vu en Monaco une affaire Russe florissante, chose qui n'a pas empêché l'AS Monaco de jouer le podium, peut-être parce que la Ligue 1 n'est pas assez forte pour écraser le club affaibli ou peut-être parce que la relève était au rendez-vous, mais une chose est sûre, Leonardo Jardim y est pour quelque chose. La dernière épopée monégasque remonte à 2004, il y a plus d'une décennie l'AS Monaco a traversé l'Europe d'est en ouest pour atterrir en finale à Gelsenkirchen (Allemagne), battant en chemin Chelsea, les galactiques de Madrid et autres pointures.
L'autre finaliste du soir était le FC Porto, une autre surprise d'ailleurs, sous le commandement d'un jeune entraîneur plein de promesses, qui n'était autre que José Mourinho, ce soir-là, après 22 minutes, Monaco se trouva privé de son capitaine Ludovic Giuly, orphelin, le club princier perd en identité et céda à la fatalité, un score final de 0-3.
Aujourd'hui dans un groupe serré mais possible, l'AS Monaco pourra aller au second tour, surtout avec une entrée en lice fracassante en ramenant trois points de Wembley, désormais Monaco est premier, en championnat ; ce n'est pas mal aussi, en deuxième place en comptant une victoire sur le "toujours" éventuel champion ( PSG).
Les Russes sont là pour durer déclarait le vice-président, du coup on se demande si Jardim arrivera à faire de Monaco un caravansérail d'où les chevaux partiront glaner les trophées ?
Hichem Meradji
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merci bien pour les informations
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