Appel à une grande mobilisation le 17 et le 18 octobre 2016 !
L’entêtement du Gouvernement algérien à multiplier les mesures d’austérité pour faire face à la crise économique, contraindra les travailleurs algériens à se serrer la ceinture et à dépenser au compte-gouttes.
Ces mesures drastiques sont justifiées par la chute du prix du pétrole en Algérie, ce qui engendrera inévitablement l’affaiblissement du pouvoir d’achat du fonctionnaire. Cette crise économique est le résultat d’une politique qui défend l’intérêt d’une minorité au détriment du bien être de la majorité des algériens.
Cette situation difficile nous interpelle, nous, les travailleurs pour nous élever contre cette politique d’austérité, dont seul le gouvernement est responsable. Nous devons contrecarrer son projet, qui veut nous faire payer les frais de cette crise économique. Pour ce faire, nous devons nous constituer en bloc unitaire pour défendre nos intérêts, et faire avorter tout projet qui menacera la vie du travailleur algérien.
Nous devons prendre conscience et comprendre que :
1/ Le Gouvernement est le seul responsable des résultats de sa politique économique, entamée depuis plusieurs années et qui consistait à enrichir ceux qui étaient déjà riches. En ces jours de crise, il doit se tourner vers ceux à qui il a permis d’amasser de grosses fortunes.
2/ Si le Gouvernement est en quête d’un financement qui lui permet de combler ses déficits pour faire aboutir sa politique économique, il doit puiser dans les comptes bancaires des Riches (Patronat. Caisses noires de l’État. Hauts Fonctionnaires), et il doit épargner les travailleurs et les couches sociales défavorisées(les salariés) de cette sanction pour laquelle ils n’y sont pour rien.
3/ La politique du Gouvernement s’inscrit dans un processus progressif d’attaque contre les travailleurs et leurs acquis sociaux, et cela par la mise en place des Réformes inacceptables et qui détruisent ces derniers.
4/ Les Réformes engagées par le Gouvernement sans faire participer les partenaires sociaux, représentant la classe ouvrière, ne fait que creuser le fossé entre les Riches et la classe des pauvres.
5/ Les Réformes entamées visent à nous détruire, nous, les travailleurs et à toucher à nos acquis arrachés au prix d’une lutte acharnée. Nous citons leurs inconvénients :
a/ Le Projet de loi portant sur la Réforme de la Retraite a pour but de mettre fin aux différents types de retraites : La Retraite anticipée, la Retraite proportionnelle et celle des 32 années de service effectif, sans limites d’âge. Ces Réformes maintiendront le travailleur sur son poste jusqu’à 60 ans ou plus, et durant tout ce temps, il subira toutes les mauvaises conditions de travail et de vie.
b/ L’élaboration unilatérale d’un avant Projet du Code de Travail, restreindra nos droits à l’exercice syndical et de grève, ce qui pérennisera la précarité de l’emploi par la généralisation des CDD comme seul moyen de recrutement.
c/ La nouvelle loi de Finance 2017, adoptée par le Gouvernement, diminuera de notre pouvoir d’achat, sachant que diverses factures d’électricité, de gaz et de transport connaitront une grande augmentation. Ajouter à cela les produits de première nécessité, subventionnés par l’État et qui n’échapperont pas aussi à cette augmentation.
6/ Le refus du Gouvernement à ouvrir un débat dans la transparence basé sur un argumentaire et un contre argumentaire, et en invitant tous les partenaires sociaux, témoigne de ses objectifs à vouloir préserver ses intérêts et ceux d’une classe sociale bien déterminée.
Face à ces conditions dramatiques insupportables et inacceptables de la part de tous les travailleurs algériens, nous devons réagir tous ensemble pour dissuader le Gouvernement dans sa politique qui va à l’encontre de nous tous
Pour cela nous exigeons :
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Le retrait du Projet de loi concernant la Réforme de la Retraite.
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Faire appel à tous les actants sociaux représentant les travailleurs, pour l’élaboration du Code du travail qui nous assurera de meilleures conditions de travail et préservera nos libertés syndicales.
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La nouvelle loi de Finances doit assurer le pouvoir d’achat au travailleur c’est pourquoi nous exigeons l’installation d’un Observatoire National de Suivi du pouvoir d’achat. Il mettra en place une politique salariale en fonction de la réalité des prix sur le marché,
Nous exigeons une augmentation immédiate de 50% du salaire
Pour tous !
Le CLA appelle tous ses adhérents en particulier, et tous les travailleurs algériens en général, à rejoindre massivement le mouvement de grève du 17 et du 18 octobre 2016, décidé par les syndicats autonomes des différents secteurs économiques, pour sauvegarder nos acquis et arracher d’autres droits.
Seule la lutte et une forte mobilisation feront aboutir nos revendications !
Secrétaire Général du CLA.
Achour Idir
Commentaires (3) | Réagir ?
merci pour les informations
MERCI