Ville pourtant riche, Akbou croule sous les ordures et les déchets
Rien ne va plus à Akbou. La situation contredit les chiffres. Les chiffres, Selon lesquels cette ville est considérée parmi les 20 plus riches communes d’Algérie.
L’état lamentable des routes, la saleté qui décore quotidiennement les rues du fait de l’entassement anarchique des ordures qui jonchent hideusement les trottoirs, nous donnent l’impression qu’on frôle le monde bestial vu les moyens dont disposent les pouvoirs publics. Tout le monde se pose la question sur les raisons du blocage dont Akbou est victime, une contrée si vaste, si nantie, des rentes polyvalentes si profuses que les responsables puissent faire de cette spacieuse ville un paradis terrestre.
Ni la population qui suit apathiquement les événements, ni les élus n’ont daigné penser à toutes ces problématiques qui ont attribué à notre ville le qualificatif d’un bourg abandonné dans une gestion des plus déplorables. Les symptômes d’une gabegie se manifestent à travers l’incapacité voulue des services communaux de se munir en camions de voirie malgré la richesse incommensurable. Certains parlent du désaccord entre les éléments de l’exécutif que compte cette mairie, chose qui a été derrière cette lenteur voire ce gel massif des affaires sensibles d’Akbou.
Le retard, l’indifférence, la négligence sont tous des attributs qu’on peut remarquer dans la gérance communale de cette ville. Le simple citoyen subi d’ailleurs quotidiennement les affres de cette gabegie qu’on lui a imposée depuis des années sans qu’il y ait une lueur d’espoir qu’Akbou, comme toutes les villes du pays, aura sa part de développement.
Pourtant, nous vivons en l’année 2016, c'est-à-dire dans un monde transformé en petit village par l’avancée spectaculaire de la science, un monde ou même l’animal a reçu sa part d’instruction, et la plante son portion de diligence. Les mentalités ont évolué positivement, avec comme unique objectif le bonheur de l’être humain. A Akbou, les choses ne sont plus au diapason de ces pays considérés comme étant le paradis terrestre par la main humaine et l’esprit adamique. Akbou, pourtant considérée comme deuxième ville de la wilaya de Bejaïa, cette contrée de la vallée de la Soummam est devenue la catacombe des immondices par l’inaptitude de ses responsables qui n’ont pas pu honorer leur engagement vis-à-vis de la population, créant ainsi une situation très inquiétante que tous les citoyens qualifient à la fois de crime contre la nature et contre l’humanité, tant la dangerosité a atteint un degré indiciblement alarmant.
Les ordures ménagères jonchent les rues de cette municipalité, des odeurs nauséabondes y émanent pour remplacer plutôt nuire à l’indispensable gaz vital qu’est l’oxygène, tandis que ceux à qui est imputé le devoir de réduire voire éliminer cet état de pourrissement se plaisent dans leur paisible léthargie comme si le désastre des uns produit la satisfaction des autres.
Les choses se sont empirées au fil des ans sans que la tutelle ne se soucie de cet oppressant problème environnemental. Outre cette situation préoccupante, il y a lieu de faire un constat concernant le jet de bouteilles de boissons alcoolisées que les consommateurs jettent çà et là sans la moindre prévenance, facteur qui accule notre milieu à subir les conséquences d’une mentalité rétrograde voire archaïque. Depuis quelques années, les abords des routes sont jonchés de ces cadavres de bouteilles consommées sans doute dans les véhicules ou dans des lieux proches des routes.
La première réaction doit venir des autorités qui ne semblent pas inquiètes par ce sérieux phénomène qui prend de l’ampleur et ce à l’échelle nationale, le ministère qui sert voire distribue à flot des licences de débit alcoolisé, doit penser à protéger et le milieu et la société, car cette politique de nonchalance officielle va surement entraîner ce pays dans un précipice d’anarchie.
Rachid Chekri
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merci bien pour le site
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