Réunion d'urgence du Conseil de sécurité, Alep écrasée sous les bombardements
Le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir en urgence vendredi au sujet de la situation en Syrie, après les craintes émises par son envoyé spécial que les quartiers rebelles d'Alep risquaient d'être totalement détruits d'ici la fin de l'année.
La Russie a réclamé cette rencontre pour pouvoir entendre un compte-rendu de Staffan de Mistura, envoyé de l'ONU pour la Syrie, qui doit s'exprimer par vidéoconférence depuis Genève à partir de 14H00 GMT vendredi, ont indiqué des diplomates.
M. de Mistura s'en est justement pris à la Russie, suggérant que Moscou bombardait sans discrimination une ville abritant des centaines de milliers de civils pour tenter d'éradiquer seulement quelques centaines de jihadistes.
"On parle en gros de 900 personnes qui deviennent la principale raison pour laquelle 275.000 personnes sont actuellement attaquées", a-t-il déclaré.
"Est-ce que c'est l'alibi et la raison pour laquelle la ville est en train d'être détruite ? Au maximum dans deux mois et demi la ville d'Alep-Est pourrait être totalement détruite", a-t-il dit à des journalistes.
M. de Mistura a appelé les jihadistes du Front Fateh al-Cham, ex-branche d'Al-Qaïda en Syrie, à trouver un accord pour quitter Alep et ainsi faire cesser les bombardements sur la ville.
"Si vous décidez de partir dignement, je suis personnellement prêt à vous accompagner physiquement", a-t-il lancé.
En attendant que les diplomates se réunissent des milliers de civils, des enfants, des femmes et des hommes, sont otages d'affrontements les plus violents à Alep. L'innommable est en train de se produire dans la deuxième ville syrienne sans que la communauté internationale ne puisse mettre le holà.
Avec AFP
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