Saisie de pompes servant à irriguer des cultures avec des eaux polluées à Batna
C’est en fin d’après-midi, sinon pendant la nuit, que des motopompes géantes sont installées pour siphonner les oueds, spécialement l’oued Gourzi, à Fesdis, Djerma, Boulhilet, et Zakar-Kouachia, pour irriguer illégalement et dangereusement avec une eau contaminée des milliers d’hectares de maraîchages, écoulés dans différents marchés de la wilaya et des villes limitrophes.
Cette pratique illicite se fait au grand jour, défiant la loi. De ce fait, durant la semaine, une importante opération de contrôle et d'inspection a été effectuée sur toute la région Nord, sous les instructions du colonel Seddak Abdelkader. Cette action a permis aux unités de la gendarmerie de procéder à la saisie de plusieurs pompes et motopompes géantes et des dizaines de mètres de tuyaux d'irrigation ainsi que la présentation de plusieurs personnes devant la justice.
Il est de notoriété publique que le grand oued séparant la route nationale qui mène à Constantine et les terres agricoles avoisinantes entre Batna et les agglomérations des communes de Fesdis, Djarma, Bouatchawen, Boulhilet, Kouachia, reçoit des eaux usées sans aucun traitement. Selon le colonel Seddak Abdelkader a indiqué au Matin d'Algérie. Pour autant, il a été remarqué qu'en fin d'après-midi, des pompes alimentent des terres agricoles et des champs à partir de ce oued. Il est manifeste qu'aucun des maraîchers qui pompent cette eau ne se soucie des risques sanitaires que cela peut engendrer sur la santé des consommateurs.
Poutant, ce n'est pas faute de les avoir alertés. En effet, plusieurs plaintes et avertissements ont déjà été formulés à leur endroit. Cependant ces individus continuent d'empoisonner les terres agricoles en pompant ces eaux non traitées. Il importe de signaler que cette zone est, hélas, connue pour cette pratiques à haut risque pour la population. Cette forme de pollution a des effets néfastes non seulement sur l'eau, le sol et la végétation mais aussi sur l'être humain.
En effet, "de nombreuses études scientifiques nationales et internationales confirment que plusieurs maladies, spécialement le cancer, les diarrhées, les malformations congénitales, la stérilité, les allergies et même certaines maladies du système nerveux, sont, en très grande partie, liées à la pollution de notre environnement, en particulier chimique, y compris la pollution de l’eau", a précisé le colonel, A ce propos, Seddak Abdelkader compte élargir cette opération de contrôle et vérification à travers toute la wilaya afin "de mettre fin à ce phénomène qui a assez duré", conclut-il.
Abdelmadjid Benyahia
Commentaires (1) | Réagir ?
Je n'achète plus la pastèque à cause de ces pratiques sur lesquelles les services concernés ferment la yeux. Comme si l'Algérie disposait d'hôpitaux soft avec un personnel qualifié en tous lieux et à tout moment !
C'est un pays devenu une espèce de paradis "fiscal" où les lois sont applicables juste pour les faibles, les sans dents, comme on dit depuis quelque temps. Mais combien coûte ces atteintes à la santé du citoyen au budget de l'état ? Il faut croire que notre pays dont le Président est malade est l'occasion pour tous les sans foi sans loi d'agir en toute impunité. Quand j'entends un ministre en charge de la justice déclarer "que ceux qui ont des preuves qu'ils les présentent à la justice (s'agissant de l'affaire du Dounya Parc et des pièces détachées refusées par les douanes algériennes) cela donne droit dans le dos. Pourquoi la justice ne s'auto-saisit pas ? À croire que même un Ministre a peur à présent d'affronter cette faune d'affairistes que je compare à de simples truands, ragaillardis uniquement par la faiblesse de l'état !! Jamais l'Algérie n'a été aussi faible ! Jamais l'Algérie n'a eu autant besoin de Président fort et dans toute sa plénitude physique et intellectuelle !