Une chose est certaine, elle n’aurait pas pris le risque si elle n’avait pas reçu des assurances. Son message est clair et il traduit parfaitement le discours de la mouvance islamique dans leurs prêches anti réformes. C’est le deuxième acte de provocation après celui des lycéennes non voilées qui ont été empêchées d’accéder à leur établissement. Il faut être vraiment naïf ou aveugle de croire à un fait divers ou d’un quelconque dépassement conjoncturel, on aurait bien aimé croire aussi si ce n’est cette coïncidence qui nous rappelle étrangement les pratiques de l’ex-Fis à ses débuts.

Aujourd’hui, se sentant menacés dans leur terrain de prédilection (l’école) qu’ils ont longtemps soumit, les nouveaux rédempteurs de la pensée totalitaire et fasciste dont les idéaux idéologiques se rapprochent sensiblement à celles de leur aîné, le Fis, osent défier la république et toute la société à travers l’école qu’ils considèrent comme un acquis. Ne sous- estimons surtout pas leurs agitations sous couvert religieux et apparemment pacifique, ils sont porteurs de tous les dangers et risquent à la longue de nous replonger 20 ans en arrière si bien sûr rien n’est fait pour les isoler définitivement. Sur ce, la lutte antiterroriste que mènent les militaires dans les maquis ne peut être complète et efficace que si elle est accompagnée d’une lutte sans répit sur le front idéologique.

Le pouvoir politique et c’est vital pour l’avenir du pays, doit impérativement se ressaisir et mettre un terme à sa politique de complaisance et de compromission avec cette mouvance qui n’est pas du tout encline à renoncer à son projet de société, d’ailleurs elle le signifie clairement et publiquement à travers la presse écrite, les chaines de TV, les radios, les mosquées, Internet.

Saïd Guenifi, cinéaste