Le réalisateur Fayçal Hammoum et les organisateurs des Rencontres cinématographiques de Bejaia ont exprimé, mardi, leur incompréhension devant le refus d'octroie d'un visa au film "Vote Off". En guise de réponse le département d'Azzedine Mihoubi a pondu un communiqué rendu public par le site du département de la culture.

"Le Ministre de la Culture n’est à aucun moment intervenu dans la programmation de ce film", se justifie le département en liminaire. Puis de détailler les raisons de cette censure :"Cette décision relève des compétences et attributions exclusives de la commission de visionnage, seule habilitée à fournir des autorisations de tournage et de projection…".

Ainsi donc, le ministère de la Culture se cache derrière une décision qui serait prise par une commission "composée d’experts et de professionnels du cinéma". Des hommes du 7e Art donc payés pour visionner et passer aux ciseaux le travail de leurs confrères.

Cette commission "a délibéré favorablement sur 23 films à l’exception du film "Vote off" qui comporte des contenus portant atteinte aux symboles de l’Etat et de sa Souveraineté". Nous voilà donc édifiés, et les professionnels avertis. Désormais ils doivent réfléchir par deux fois avant de tourner la moindre pellicule.

Bien entendu pour conclure, le ministère de la Culture précise que "la décision de la commission ne relève aucunement des considérants liés à l’art cinématographique mais procède de l’application de la loi". Et avec ce genre d'acte, il s'en trouvera des huiles bien inspirées qui nous diront que la liberté de création se porte très bien !

Hamid Arab

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