N'Gaoues (Batna) : un élève humilié par son prof parce qu’il s’appelle Massinissa !
Aujourd’hui plus que jamais, l’école algérienne se trouve prise en otage par un courant obscurantiste et réactionnaire qui bloque toutes les réformes susceptibles de sauver ce qui reste.
Après l’épisode surréaliste d’une institutrice de Barika (Batna), qui faisait répéter à ses élèves une profession de foi selon laquelle "l’arabe est la langue du Paradis" (sic), c’est autour d’un enseignant de N’gaous (80 km de Batna) de se distinguer par une sortie du même acabit.
En effet, un enseignant de sciences islamiquess du lycée Maâmir Belkacem (ex-technicum) a vivement interpelé un de ses élèves à cause de son prénom ! D’après un activiste culturel de la région, le professeur a ordonné à l’élève Hadouche Massinissa de se lever avant de le questionner sur son prénom.
- Qui t’a donné ce prénom ? lui demande-t-il avec morgue. Le lycéen lui répond inocemment : "Mon père". Et au professeur de s’emporter contre l'élève et le père : "Pourquoi il t’a donné un prénom d’un kafir (mécréant)" ? se permet-il de tancer le lycéen.
D’après le même activiste culturel qui a recueilli les propos de l’élève Hadouche Massinissa à la sortie des cours, ce dernier, s’est senti humilié par les propos racistes et injurieux du professeur. L'activiste n'entend pas laisser cet affront à ce stade. "Je lui ai proposé de porter plainte contre ce professeur dès que j’aurai l’aval de son père", nous a confié cet activiste décidé à remettre en place ce donneur de leçon de morale.
Ce professeur sait-il seulement que bientôt Massinissa, ce grand roi amazigh, va bientôt avoir sa statue au coeur d'Alger ? Peu probable.
Rappelons également qu’à Draria, sur les hauteurs d’Alger, un vigile a interdit aux filles habillées en jupes d'entrer dans leur établissement scolaire.
Ces derniers incidents et les différentes polémiques qui visent Nouria Benghabrit, ministre de l’Education nationale depuis sa prise de fonctions, illustrent bien qu’une frange islamo-réactionnaire, majoritaire au sein de la famille éducative, n'est pas disposée à lâcher son emprise sur l'Education. Elle est manifestement prête à tout pour achever une école moribonde, quitte à actionner des marionettes pour semer le doute et la crainte.
Jugurtha Hanachi
Commentaires (16) | Réagir ?
Quand on voit un journaliste prénommé "Jugurtha" prendre la défense par médias interposée la défense de Massinissa on comprendra vite que la pays court vers la guerre civile.
Plus on apprend la langue arabe, plus les têtes stagnent, le savoir se heurte à la limite de l'aberration et toute l'imagination se code sur un crash d'un ordinateur.